lundi 3 décembre 2007

L'EGLISE DE DIEU QUI EST A INONGO ET SA MISSION EVANGELISATRICE: " Vous serez mes témoins " (Ac1,8)


En reprenantant le titre du Message même de Jean-Paul II pour la convocation d'une Assemblée du Synode des Evêques pour l'Afrique, nous voudrions dans le cadre de la célébration du Centenaire de l'Evangélisation du Mai-Ndombe, faire le relais des diverses recomandations du Synode pour leur application dans notre Eglise locale en restant toujours ainsi dans le cadre de la dynamique synodale.

I. Une Eglise de Tradition apostolique

II. Une Eglise aujourd'hui confrontée à nouvaux défis

III. Une Eglise d'espérance "Duc in altum"

IV. Une Eglise au visage africain

V. Perspectives d'avenir au Mai-Ndombe

mardi 27 novembre 2007

CENT ANS D'ECOUTE ET DE CONTEMPLATION DU VERBE DE DIEU



" Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, -
car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, -
ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ " ( 1 Jn 1,1-3 ).




CENT ANS D'ECOUTE ET DE CONTEMPLATION DU VERBE DE DIEU

lundi 26 novembre 2007

" ANNEE DE GRACE DU SEIGNEUR " ( Lc 4,19 )


Autre dimension, non moins importante que l'Action de grâce, c'est bien l'Année de grâce accordée de la part du Seigneur pour nos multiples manquements, ceux de nos dévanciers, nos Pères dans la foi ou même selon la chair. Eux qui, les premiers ont entendu le message du salut ou encore nous l'ont prêché et transmis comme une Parole véridique, Puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit ( Rm 1,16 ). Comme pour le Jubilé chrétien de l'an 2000, nous n'osons même pas lever nos fronts pour implorer le pardon de Dieu et Sa grâce pour qu'Il nous rende, de nouveau, dignes de sa miséricorde infinie. Comme le fils prodigue, nous nous abondonnons entre ses mains pour que son étreinte paternelle nous révèle combien Il est riche en miséricorde ( Cfr Jean-Paul II, Dives in misericordia ).

Que cette contrition nous accompagne tout au long de l'Année jubilaire et nous comble de l'indulgence plénière pour nos innombrables péchés dans le passé tout comme au présent. Cette purification de la mémoire est un travail en profondeur qui va de pair avec un amour et de solidarité qui nous lie les uns aux autres en vue d'une même espérance ( Cfr Bénoït XVI, " Spe Salvi ").

" JOUR DE FETE ET DE JOIE " ( Ps 118,24 )


" COMMENT RENDRAI-JE AU SEIGNEUR TOUS LES BIENFAITS QU'IL M'A FAIT?"

C'est par ces paroles du psalmiste que tout le Maï-Ndombe s'était donné rendez-vous à Inongo pour exprimer, jour pour jour, toute sa gratitude au Seigneur pour tant des bienfaits reçus de Lui. Chants d'action de grâce, cris de joie et pas de danse ont accompagné et rythmé, au son du tam-tam et de la guitare cette ovation et cette louange unanime des peuples ( Ps 23 ).
Les différentes délégations venues de loin ont chanté les merveilles de Dieu dans nos langues sur fond du génie culturel africain rappelant, si besoin en est, les exhortations pastorales du Concile vatican II sur l'activité missionnaire de l'Eglise ( Décret, Ad gentes ). L'Eglise puise dans les valeurs culturelles et la philosophie des peuples des éléments positifs pour sa croissance et son enracinement au coeur même de la vie et des réalités humaines, des aspirations des peuples, de leur histoire, et cela au fil du temps, des générations en générations...
Nul, mieux que le psalmiste ne saura, à notre place, à la fois exprimer cette joie et cette reconnaissance au Seigneur pour le don de la foi par la grâce du baptême et Son Esprit, répandu en nos coeurs, qui nous fait crier " ABBA ", " Père " (...).

samedi 24 novembre 2007

SOUVENIRS DU CENTENAIRE A INONGO


L'HERITAGE SPIRITUEL MISSIONNAIRE AU MAI-NDOMBE

Dans notre précédent message, nous avions longuement médité sur l'héritage spituel missionnaire dans notre Lac natal. L'Eucharistie d'ouverture solennelle de l'Année du Centenaire en fut, sans nul doute, le point d'ancrage en même temps qu'un signe de temps, un "kaïros" pour méditer, réfléchir et nous recentrer sur l'aboutissement prophétique de l'activité missionnaire chez nous, l'Annonce de la Bonne Nouvelle, la pratique ecclésiale, l'avenir de l'Eglise, les enjeux de la foi dans notre milieu, les différents appels de l'Esprit, les défis actuels (...).
Cent ans, c'est encore peu mais aussi un temps considérable au regard des attentes de notre peuple, de l'appel à la conversion, de la maturation de la foi et de la croissance des jeunes Eglises d'Afrique. Rien ne peut actuellement nous dispenser du devoir d'une évaluation sans complaisance de différents acquis de cent ans d'Evangélisation: personnel ecclésiastique, ressources ou moyens de la Mission, diverses options ou urgences pour l'avenir. Même si, et malgré des fruits positifs, on ne peut être satisfait en tout et pour tout; néanmois, la première évangélisation présente bien des aspects significatifs et des signes d'espoirs dont on doit se féliciter et qui nous pousse à avancer en eaux profondes ( cfr Jean-Paul, "Duc in altum" ).
Notre défi actuellement est de bâtir une Eglise adulte qui soit capable d'affronter sans peur aucune et sans hésitation l'avenir ayant à son horizon les différentes recommandations du Synode de 1994 pour l'Afrique dont essentiellement:

- la sanctification du peuple de Dieu par une Evangélisation en profondeur

- l'Inculturation de la Parole de Dieu et l'intégration de valeurs traditionnelles positives dans le Christianisme

- Les exigences de justice et de paix pour trouver voies et moyens face aux conflits armés récurrents dans le continent africain, soutenus par des lobbies financiers, avec leur cortège des malheurs: perte en vies humaines, déplacament des populations, ruine de l'économie de subsistence, pillage des richesses du continent, fuite de l'élite vers des cieux meilleurs. Mettre fin à la triste réalité d'une Afrique exsangue.

- Les moyens de communications sociales: nous vivons une ère nouvelle face aux technologies actuelles qui ne cessent d'accroître leur influence même dans des villages réculés. Il nous faut,comme dit Jean-Paul II, notre Saint Père de pieuse mémoire, évangéliser cet aréopage moderne et en faire l'instance de dialogue avec le monde actuel pour réduire le fossé entre l'Evangile et le monde, notre drame actuel comme a dit, jadis, Paul VI.

- Le dialogue avec d'autres religions ou confessions, notamment avec la religion traditionnelle pourrait bien éclairer certains points chauds voire mal posés de l'inculturation: la conception et l'exercice du pouvoir en Afrique, la conception et la pratique africaine de la maladie, les rites funéraires, les rites des jumeaux, les coutumes matrimoniales et leurs célébrations, etc. Dans la Pastorale d'ensemble, on pourrait bien être éclairé sur certaines pratiques traditionnelles qui, en soi, sont à évangéliser.
Une pastorale organique de multiples réalités et différents maux qui rongent encore l'Afrique, au niveau de chaque Eglise particulière et à travers tout le continent, voire jusque dans les îles adjacentes.

Le Diocèse d'Inongo s'approprie cet aggenda en ne se dérobant pas face aux urgences et réalités qui sont les siennes:

- l'Unité (Totonga lisanga) pour construire un nouveau monde par la puissance de la Parole de Dieu

- l'attention et le regard porté dans les différentes sphères de misère de notre peuple: Dieu s'est incarné plus précisément dans ses sphères d'anéantissement de l'homme pour nous sauver et pour qu'à notre tour, nous prenons le relais de Dieu pour sauver nos frères, parmi les plus souffrants

- la promotion humaine dans nos milieux consiste pour nous en un appel à travailler pour promouvoir ce qui élève l'homme et le transforme en acteur de développement à son tour

- Autre exigence, c'est bien la sauvegarde des biens de la création. En rendant la terre habitable et agréable pour tous comme un bienfait du Créateur, donné en héritage aux fils d'Adam; laquelle création attend de voir la révélation des fils de Dieu (Rm 8, 38), et d'être récapitulée et trouver son accomplissement total dans le Christ (Eph 1,20-23; 4, 15-16). Cette mystique écologique nous révèle cependant entre l'homme et les biens de la création un rapport qui ne soit plus aliénant de celui-ci vis-à-vis de ceux-là mais bien pour une relation dépouillée de tout égoïsme et un type de rapport nouveau qui en eux-mêmes sont de nature à garantir et à contribuer à rendre l'homme heureux ici sur terre, et partant, plutôt dépendant uniquement du Créateur (Cfr Jean-Paul II, Laborem exercens; lire aussi Mgr Nkiere Kena et Isabelle, La terre, Il a donné aux fils des hommes ). La cupidité de certaines multinationales saignent à blanc l'Afrique avec la complicité des nationaux plongeant le reste de la nation dans la misère la plus noire. La conscience de la destinée universelle des biens de la création, dans leur jouissance modérée et leur affectation juste, en appelle, si besoin en était, à la charité des nantis à l'endroit des démunis, des riches par rapport aux économiquement faibles ( Léon XIII, Rerum Novarum, Paul VI, Populorum Progressio, Jean-Paul II, Centessimus anno ).

Le Diocèse d'Inongo veut gagner le pari du deuxième centenaire par une nouvelle évangélisation qui atteint tout homme et tout l'homme et le transforme plus du dédans qu'extérieurement, non plus comme un simple vernis superficiel sans impact sur sa vie de foi, et partant entretenant des zones d'ombre où foi en Dieu et non croyance ( pratiques fétichistes, sorcellérie, superstitions, hantise des esprits maléfiques et magie ) font paradoxalement bon ménage.

ETUDIANTS INSCRITS POUR L'ANNEE ACADEMIQUE 2007 - 2008.-

NOMS ET PAROISSES D'ORIGINE

I. REGION PASTORALE / NORD

I.1. Paroisse Saint Etienne/PENZWA
- BOMPAKA BONKONDE Alphonse
- MPIA Albert

I.2. Paroisse Bienheureuse ANUARITE / IBAMBA
- IMUKA ngelo jean-Paul
- NSAMALO BANYUKA Alexis-Léon

II. REGION PASTORALE / EST

II.1. Paroisse Saint Camille / NKAW
- NKIMILI Henri
- NKIYOLA BOKAKAI Louis

II.2. Paroisse Notre Dame d'Assomption / TAKETA

- PAWELI NGOMA Bienvenu
- MPIZU LESAUYE Vincent

III. REGION PASTORALE / OUEST

III.1. Paroisse Sainte Thérèse / MAKAW
- MPIA MAYO Modeste
- BEMBOCK OVANGIEN Alfred

III.2. Paroisse Sacré-Coeur / SEMENDWA
- MOPAYA BALANDE Faustin
- MONSENGO MOTEYI Richard

Rentrée académique: 15 Décembre 2007
Date d'arrivée des Etudiants: à partir du 08 Décembre 2007, en la fête de l'Immaculée Conception

LISTE DES OFFICIALES REAMENAGEE


INSTITUT DE PASTORALE ET DE CATECHESE BIBLIQUE
MGR JAN VAN CAWELAERT
DIOCESE D’INONGO / R D C
E-mail: insticat_bi@yahoo.fr; tél. : 0811760341 ; 0815456994
Site web : insticatbi.blogspot.com


LISTE DES OFFICIALES

I. CONSEIL DE GESTION

1. Abbé Joseph BELEPE, Recteur
2. Abbé José MONSHENGWO, Econome diocésain
3. Abbé Robert MBUMBE, Curé de la Paroisse Saint Jean-Baptiste
4. Mlle Mélanie NZALI, Chargée de l'alphabétisation
5. Sr Marie Christine ANKUME, Chargée des Epouses des Etudiants
5. Sr Séraphine MPUTU, Chargée des questions juridiques
6. Animateur Pastoral Isidore BOLIKALA, Secrétaire Administratif
7. Assistant pastoral Faustin NDWALALA, Secrétaire comptable
8. Un représentant des Etudiants
II. CONSEIL ACADEMIQUE

1. Mgr Evariste MPUTU, Ecriture sainte
2. Abbé Donatien NSHOLE, Théologie sacramentaire
3. Abbé Albert KENKFUNI, Morale chrétienne
4. Mgr Jacques NZIR, Catéchèse en général
5. Prof Philippe MONSANGO, Pastorale catéchétique
6. Abbé Joseph BELEPE, Catéchèse biblique et sacrements d'initiation
7. Abbé Jean-Paul ISAY, Musique sacrée
8. Sr Séraphine MPUTU, Droit Canon
9. Abbé Jean-Marie NTESA, Spiritualité et Histoire de l'Eglise
10. Abbé André BOLAMPENDA, Méthodologie religieuse et psychologie pastorale
11. Sr Adolphine UMBA, Histoire de l'Eglise ( Evangélisation du Maï-Ndombe)
12. Mgr Jean BOLENGO, Liturgie et Histoire des implantations pastorales au Maï-Ndombe
13. Abbé Henri-Godé MBAW-MBAW, Informatique ( internet ) et Mariologie
14. Abbé Robert MBUMBE, Histoire de l'Eglise (Evangélisation du Congo)
15. Mgr André MONGO, Ecclésiologie et Missiologie
16. Assistant BOKO, Littérature française et anglaise
17. Sr Pélagie TANGAMU, Développement rural et management
18. Mlle Mélanie NZALI, Alphabétisation
19. Sr Marie-Christine ANKUME, Hygiène et santé publique
20. Sr Odette MASSAMBA, Gestion et Comptabilité ( informatique )
21. Dr Pascal NGARA, Atelier Foc et PNMLS
22. Sr Marie-Jeanne MBOKO, Vaccination et campagne préventive

III. PERSONNEL SOIGNANT

01. Cornélie NDWALALA, Chargée de l'infirmérie

samedi 17 novembre 2007

HERITAGE SPIRITUEL MISSIONNAIRE AU MAINDOMBE

L’EUCHARISTIE D’OUVERTURE SOLENNELLE DE L’ANNEE DU CENTENAIRE AU DIOCESE D’INONGO
L’HERITAGE SPIRITUEL MISSIONNAIRE.-

Introduction

Dimanche 14 octobre ‘07, le Peuple de Dieu qui est à Inongo s’est uni à son Pasteur, Père-Evêque et "Yaya"(Aîné) pour célébrer, dans l’allégresse et l’action de grâce, l’ouverture solennelle des festivités marquant le Jubilé de cent ans d’évangélisation du Mai-Ndombe, par les missionnaires du Cœur Immaculé de Marie, CICM, en sigle.

L’Eucharistie solennelle présidée par l’Ordinaire du lieu, en la personne de Son Excellence Mgr Philippe NKIERE KENA, en fut le moment capital et sans nul doute le couronnement même de cent ans d’efforts humains, de sacrifice, d’abnégation, de zèle et d’ardeur missionnaire, et bien davantage de conversion intérieure pour que la semence évangélique germe dans notre terre du Mai-Ndombe et porte d’abondants fruits.Nombreux furent, en effet, les participants à cette célébration eucharistiques : Prêtres, Religieuses et Religieux, Assistants pastoraux, Chrétiens laïcs, jeunes et vieux, venus de tous les coins du Diocèse, sans compter les différentes délégations venues de toute part dans le reste du pays. On y a noté la présence du Directeur adjoint du Cabinet présidentiel, de Leurs Excellences Mrs le Ministre de l’environnement et le Vice-Ministre de la Santé, tous deux originaires du Mai-Ndombe, le Gouverneur de la Province, le Directeur de l’Assemblée Provinciale de Bandundu, Sénateurs, Députés nationaux et provinciaux, Chefs coutumiers et toute leur cohorte ainsi que de nombreux ressortissants du Mai-Ndombe habitant Kinshasa et présents à Inongo pour la circonstance.
Du côté des Autorités ecclésiastiques, il y eut la présence remarquée de Son Excellence Mgr Laurent Monshengwo, Archévêque de Kisangani et Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, de Son Excellence Mgr Gaspard Mudiso, Evêque de Kenge et de Son Excellence Mgr Godéfroid Mukeng a Kalonda, Achévêque émerite de kananga et actuellement Président des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM), Son Excellence Mgr Jean-Marie Bulamatari, Evêque auxiliaire dans l’Archidiocèse de Kinshasa et Représentant de la Province ecclésiastique de Kinshasa. Mgr Léon Lesambo, l’Evêque émérite d’Inongo avait également pris part à cette célébration eucharistique. Les 6 Prélats étaient entourés d’une quarantaine des prêtres dont le Père Laurent Mpongo, missionnaire de Scheut et ancien secrétaire de la commission épiscopale nationale pour l’Evangélisation.
La présence à cette Eucharistie solennelle, célébrée en « Rite romain pour les diocèses du Congo », d’un côté, de Mgr Laurent Monshengwo, et, de l’autre du Révérend Père Laurent Mpongo, tous deux, - on se souviendra dans les Années 80 -, les tenants, avec tant d’autres hautes personnalités de la Hiérarchie de notre Eglise locale du Congo, long processus de conception, d'analyse, d'expicitation, de synthèse et de concertation en vue de l'élaboration du rituel congolais de la Messe, - à l’époque, « Rite Zaïrois », s’est avéré providentielle et, en même temps qu’un « signe des temps », un « Kaïros » pour davantage réfléchir et méditer sur l’aboutissement prophétique de l’action missionnaire dans notre milieu, en particulier les efforts consentis de l’Episcopat congolais et de nos Communautés chrétiennes, mues par leurs pasteurs, pour l'affermisement et la maturation de la foi tout aussi bien que l'édification et la croissance de notre Eglise locale.

I. Bref aperçu du « Missel romain pour les Diocèses du Zaïre »[1]

D’entrée de jeu, il nous faut bien reconnaître qu’actuellement, dans notre pays et au sein de notre Eglise locale, en RD – Congo, les efforts d’inculturation du Message, et sur le plan liturgique, de la célébration eucharistique, ne se situeraient plus dans l’ordre des essais. Ceux-ci ont largement dépassé la sphère de la conceptualisation pour déjà s’épanouir en une liturgie véritablement africaine, « sincère et pleinement vécue ».[2] Bien qu’il s’agisse encore, sous sa forme libellée, que d’un « cadre africain » d’adaptation du Missel romain, - d’où, le titre « Missel romain de la messe pour les Diocèses du Zaïre » -, pour les esprits avertis, surtout, pour eux-mêmes les initiateurs de ce rituel, il sied néanmoins de s’en féliciter et d’en être fier car le projet de l’Episcopat congolais d’intégrer les valeurs culturelles africaines dans la liturgie et de les présenter comme le support de l’Action salvifique de Dieu s’y trouve nettement pris en compte[3]. Prétendre, en revanche que l’Episcopat congolais, dans ses efforts d’inculturation, n’a été capable que de danse relève tout simplement de la banalisation. Le Père Laurent Mpongo qui fut l’un des initiateurs du Projet – Messe congolaise et en tant qu’ « expert » de « première heure » nous en retrace, dans son ouvrage, les péripéties aussi bien que les efforts consentis par l’Episcopat congolais et soumis pour approbation au Saint-Siège afin de célébrer l’Eucharistie en intégrant des éléments ou certaines particularités puisés dans la culture africaine[4].

I.1. La Reforme liturgique du Concile Vatican II

Le projet congolais d’une liturgie authentiquement africaine n’est pas venu ex nihilo, donc de nulle part. L’Eglise aura certes profité de la reforme liturgique initié dans le sillage du Concile Vatican II. C’est dans un tel contexte et s’appuyant, comme l’affirme le P. Mpongo, des études du Père Dalmais que l’Episcopat congolais découvrit que « la liturgie est l’acte par excellence de l’Eglise, celui dans lequel elle exprime le plus parfaitement et vit intensément son mystère »[5]. La liturgie, en effet, selon l’esprit du Concile Vatican II, est le "sommet auquel tend l'action de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu"( Sacrosanctum concilium, n° 10). Toutes choses bien considérées, la célébration eucharistique inculturée au génie du peuple congolais se devait d’être partout un moment capital d’évangélisation et toute une pédagogie de la foi. Ceci se vérifiera dans les éléments culturels ci-après.

I.2. Apports culturels du rituel congolais de la Messe

La prise en compte des peuples et de leur culture est l’un des principes clés de la Nouvelle Evangélisation depuis Vatican II. Il n’y a plus moyen d’évangéliser un peuple dans l’optique de la « tabula rasa ». Le Pape Jean-Paul l’exprime autrement en ces termes : "une foi qui ne devient pas culture est uen foi qui n'est pas accueillie, fidèlement pensée, réfléchie et inculturée au génie du peuple".

I.2.1 La culture de l’Oralité

La place de la « Parole » a un impact réel dans les Liturgies africaines aujourd’hui. Les Assemblées de prière en Afrique accordent une importance capitale à la parole lorsqu’elle est dite ou prononcée à l’intention du groupe social. Les civilisations de l’oralité voient dans la Parole une dynamique qui implique à la fois celui qui parle et ceux qui l’écoutent. L’éminent liturgiste congolais François Kabasele définit la Parole comme une émanation du groupe social. Cela signifie qu’en Afrique, celui qui prend la parole publiquement, devant une assemblée, se prête à une tâche collective, jadis dévolue aux sages et aux anciens. C’est une parole qu’eux-mêmes ont empruntés aux Ancêtres et qui les fait communier à Dieu. Cette Parole dont Il a fait l’Instrument de sa Création.Dans la structure même du rituel congolais de la Messe, l’Evangile, la Bonne Nouvelle du Salut comme Parole de Dieu pour l’homme aujourd’hui, est une Parole vénérable. Celle-ci est portée et proclamée solennellement par le ministre de l’Evangile. Ce dernier y est introduit par un annonciateur qui, en dernière analyse conviera l’auditoire à l’écoute.
Dans le même ordre d’idée, pour favoriser le dialogue entre le célébrant principal et l’Assemblée de prière, le rituel congolais se caractérise entre autre par des « sonorités expressives » comme dans la préface en lingala : « totondo yo botondi ii iiiiiiii iii » (nous te rendons grâce,…)[6], ou encore par des « répétitions des mots » ou tournures rythmiques sous mode spiral. Ceci est typique pour la pensée africaine qui n’est pas discursive et linéaire mais plutôt cyclique procédant, comme l’écrit l’ex Abbé Kabasele François[7], par approfondissements successifs et progressifs. Ce genre de technique oratoire est également présent dans la culture sémitique. Nous trouvons une belle illustration dans la prière d’invocation des saints et dans le Psaume 136 :

1° Prière d’invocation africaine :

- Sainte Marie, Mère de Dieu
- sois avec nous
- Toi qui es la Mère de l’Eglise,
- Sois avec nous
- Viens, glorifions ensemble le Seigneur
- Sois avec tous ceux qui célèbrent la Messe à cette heure
- Sois avec nous, sois avec eux tous.

2° Cantique juif ( Ps 139)

- Où m’en aller, pour être loin de ton souffle ?
- Où m’enfuir pour être loin de ta face ?
- Je gravis les cieux, te voici !
- Je me couche aux enfers, te voilà !
- Je prends les ailes de l’aurore,
- Pour habiter au-delà des mers,
- Là encore, Ta main me conduit, Ta droite me soutient.

I.2.2. La Personnalité culturelle

Le rituel congolais de la Messe se trouve être par ailleurs l’une des « expressions originales » de l’absorption d’authentiques valeurs culturelles africaines bantoues dans le Christianisme. La Révélation qui est advenue dans l’histoire est tenue pour liée, comme à son principe, au Mystère d’incarnation, dans sa totalité. Nous voudrions préciser ici avec le Cardinal Paul Poupard qu’en effet, « la seule analogie de l’incarnation du Verbe ne suffit donc pas à exprimer l’inculturation, il faut, convient – il de le dire, y inclure le mystère du Verbe dans sa totalité d’incarnation, passion, mort et résurrection, avec la nécessaire conversion à laquelle il appelle »[8]. Cette exigence qui est inhérente, comme le souligne Mgr Laurent Monshengwo[9], à l’incarnation même du Message en terre et dans la culture africaine, l’Episcopat congolais en a fait, d’un côté, une option fondamentale pour l’intelligence plénière de la Révélation et, d’autre part, son fer de lance pour promouvoir, au nom de l’Evangile de l’amour et de la fraternité, une « Pastorale d’ensemble » qui ferait des Congolais un seul et même « Peuple de Dieu » à la fois dans leur culture et au nom de leur foi commune. A l’opposée des politiques de division et d’affrontement interethniques, les Evêques congolais s’étaient bien rendus des affinités culturelles existant entre différents peuples de l’Afrique centrale, en général et en particulier des Congolais[10].
D’où, l’une des préoccupations majeures des Dicastères romains, en plus de l’ « Unité substantielle du Rituel romain » à sauvegarder à tout prix, n’était rien d’autre que la concertation sinon l’unanimité au sein de l’Episcopat congolais en ce qui concerne le fond, la forme et la structure même du « Projet-Messe congolaise »[11]. C’est de cette façon que le Rituel soumis « ad experimentum » aura bénéficier de l’apport et des enrichissements mutuels des différents Diocèses qui eurent à l’expérimenter, notamment l’Archidiocèse de Kinshasa, le Diocèse de Tshumbe…[12]. Cette expression unanime de nos différents peuples face au Mystère chrétien est un indice sans conteste de leur « unité culturelle » tout aussi bien que de leur dynamisme. Dynamisme dans la foi et dans l’ouverture à l’autre, dynamisme également dans la façon de célébrer ensemble cette même foi selon cette double fidélité : « Lex orandi, lex credendi ».

II. L’HERITAGE SPIRITUEL MISSIONNAIRE

Avec la célébration le 14 Octobre dernier de cent ans d’évangélisation dans notre Diocèse, le Diocèse d’Inongo commémorait ainsi cent d’histoire de présence missionnaire dans notre Eglise locale depuis l’arrivée, en 1907, des premiers missionnaires ici à Inongo : nous avons cité ainsi les Révérends Pères Emile GEENS et Jules DENIS, pionniers de l’œuvre du Salut dans nos milieux et nos cultures. Cette œuvre ne s’est pas arrêtée à mi-chemin. Bien au contraire. A la première vague s’est ajoutée une autre équipe de vaillants missionnaires qui permirent de cette manière l’ouverture de deux autres paroisses, en plus de Saint Albert : Bokoro Sainte-Croix, en 1910, chez le peuple Sakata et en 1911, Ibeke Sainte Thérèse d’Avila, dans la contrée des Ekonda.
Les lectures choisies, à une pareille occasion, nous permirent, à nous tous, de tourner, en toute reconnaissance et pleins d’espérance une page de l’histoire de l’Evangélisation du Mai-Ndombe. La Parabole évangélique du Semeur nous permit de comprendre les différentes étapes de la croissance de la Parole annoncée puis accueillie en partant de la bonne ou mauvaise semence du grain tombé ou jetée en terre. De par le prédicateur de circonstance, Son Excellence Mgr Laurent Monshengwo, nous avions tous compris que la bonne ou la mauvaise fortune du grain semé ne dépend nullement du semeur, mais bien plutôt du milieu d’accueil, allusion faite ici au cœur de l’homme. Ainsi en est-il du résultat final : 1 pour 100, 1 pour 60 ou 1 pour 30 ( Cfr Math 13, 4-9. 18-23). La finale de la Parabole matthéenne est toute aussi interpellante : « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende » (vv. 9 et 43 b.)

II.1. La Mission au Mai-Ndombe : les aléas de l’histoire

L’histoire de la Mission au Mai-Ndombe, œuvre de longue haleine entreprise par les Pères de l’Immaculé Cœur de Marie, n’est point un sujet nouveau. Nombreuses sont les publications à ce sujet. Qu’il nous suffise de citer à titre d’illustration les écrits des missionnaires eux-mêmes notamment les « Soirées de saint Broussebourg » du Révérend Père Hugo Rombauts, Mbomb’Ipoku, le Seigneur des abîmes du Père Nestor Van Everbroek ainsi que son ouvrage consacré aux Ekonda et à leur organisation socio-politique, « Magie et religion chez les Basakata » du Père Jules Denis et tant d’autres écrits des autochtones du Mai-Ndombe[13], en guise d’hommage à cette génération inégalée des Messagers de la Bonne Nouvelle chez nous. C’est là l’intérêt manifeste des travaux de recherche ou simplement des études récentes pour mieux nous permettre de nous mettre sur les pas de nos dévanciers.

II.1.1. le chemin vers Wombali

L’Evangélisation du Mai-Ndombe fut d’abord l’œuvre des autochtones du Lac eux-mêmes. En effet, las du regime oppressif de caoutchou, bon nombre des indigènes de la partie Nord du Lac ont fui en masse leurs villages pour se diriger vers Wombali. C’est là que pour leur première fois, ils entreront en contact avec l’Evangile du Christ par l’entremise des missionnaires jésuites.
Créé en 1902 après Kisantu, Wombali est la toute première circonscription ecclésiastique dans le Vicariat apostolique de Kwango-Kwilu. C’est là que les Jésuites organisent le catéchuménat pour les contrées environnantes. Ceux du Lac viendront effectivement de très loin, vu la distance à parcourir. En effet, c’est après plusieurs jours des ramées que les populations venant d’Inongo arrivent à destination. Pour ceux du Lac précisément, ils avainet à tracerser tout d’abord le Lac d’un bout à l’autre, ensuite descendre la Mfimi jusqu’à Mushie, et enfin,à partir de Mushie, remonter le Kasaï pour espérer arriver à Wombali. Le désir ardent de vivre pleinement sa dignité d’homme créé à l’image de Dieu l’avait emporté, du côté des néophytes du Lac, sur la fatique et la lassitude dues à des nuits sans sommeil et des journées sans repos d’un si long voyage. Les autochtones du Lac confirmeront par leur endurance, comme dit Saint Augustin, les dispositions naturellement chrétiennes de l’« âme africaine » ( « anima naturaliter christriana »). DOSSIER A SUIVRE (…).-


[1] Pour des raisons de convenance, nous nous en tiendrons à l’ancienne appellation pour des documents officiels. Ainsi en est-il du présent document : C.E.Z, Présentation de la liturgie de la messe. Supplément au Missel romain pour les Diocèses du Zaïre, Kinshasa, 1989.-
[2] Presbyterorum ordinis, n° 6. Ce numéro du décret conciliaire est repris dans le document de l’Episcopat sur la présentation du rituel de la messe pour les Diocèses de la RD- Congo.-
[3] Cfr C.E.Z, Présentation de la liturgie de la messe…, p. 8.-
[4] MPONGO L., L’Eucharistie chrétienne en République Démocratique du Congo. Apports culturels et théologiques (Collect. L’Eglise demain 14), Editions l’Epiphanie, Kinshasa – Limete, 1999, p. 5.-
[5] Actes de la VI ème Assemblée plénière de l’Episcopat du Congo, Léopoldville, Editions du Secrétariat général, 1961, p. 189, cité par MPONGO L., Op. Cit., p. 11.-
[6] MPONGO L., Op. Cit., p. 36.-
[7] Cfr MPONGO L., Op. Cit., p. 36; lire aussi KABASELE LUMBALA F., Catéchiser en Afrique Aujourd’hui, Kinshasa, Baobab, 1995, p. 18.-
[8] POUPARD P., L’Eglise au défi des cultures. Inculturation et évangélisation, Paris, Desclée, 1989, p. 44 - 45.-
[9] Cfr MONSHENGWO PASINYA L., Inculturation du Message à l’exemple du Zaïre, Kinshasa, 1979, p.
[10] Cfr MPONGO L., Op. Cit., p. 42
[11] Ibidem, p. 23
[12] Ibidem, p. 25
[13] Lire avec profit Mgr MONSHENGWO L. et MPOTO B., Mgr Jan Van Cauwelaert, pasteur et visionnaire, Belgique, Cepess, 1999, 202 p.-, MBU MPUTU N., Cent ans d’évangélisation du Mai-Ndombe ( Diocèse d’Inongo) par les Pères de Scheut, Kinshasa, Ed. du jour nouveau, 1998, 99 p.-, Sr UMBA LENDO A., Evangélisation du District du Lac Léopold II (Mai-Ndombe) par les Pères du Cœur immaculé de Marie (Scheutistes) 1906 – 1960, Travail de fin d’études, Kinshasa, 1978, 81p., Inédit.-

lundi 1 octobre 2007

IN MEMORIAM


HOMMAGE AU TRES REGRETTE MR L'ABBE PIUS BOINA, COORDINATEUR PROVINCIAL DES ECOLES CONVENTIONNEES CATHOLIQUES ( Province de BANDUNDU ).

« Doux est le sommeil de l’ouvrier ; qu’il ait mangé peu ou beaucoup » ( Cfr Qoh. 5, 11 ).

00. Introduction

Mardi 10 Juillet 2007, il est 17 h 30, l'Abbé BOINA Pius de la Croix venait de rendre l'âme à l'hôpital Mama Yemo de Kinshasa après une opération de la prostate. Le médecin traitant ainsi que les confrères prêtres qui veillaient au chevet du malade, après avoir pratiquement tenté l'impossible( soins intensifs, opération et observation à la salle de réanimation, courses en voiture à travers les pharmacies de la Capitale, démarches pour un transfert probable en Europe, sans compter les appels téléphoniques), nous avaient d’avance informé sur l'inévitable destin. Tout le Diocèse d'Inongo, dès l’instant même, était plongé dans le deuil. De Kinshasa à Inongo, et de toute part, à travers le monde, des messages de condoléances nous sont parvenus, par courrier électronique, par téléphone, par écrit, ou simplement, de vive voix.
Enfin, tous, nous devrions accepter, au plus profond de notre foi, la dure et paradoxale réalité de la mort comme voie obligée pour accéder à la plénitude de la Vie, dans la gloire de la résurrection.
Toutefois, en effet, pourrait-on se demander, qui fut l'Abbé Pius Boina? Que peut-on retenir de la vie et du ministère sacerdotal de ce serviteur de Dieu?

I. VIE ET MINISTERE SACERDOTAL
Prêtre du Diocèse d’Inongo, l'Abbé Pius Boina est né le 21 Janvier 1934 à Gomelenge, dans le District du Maï-Ndombe, plus précisément, dans le Territoire d’Inongo même. Fils d'un Pasteur protestant, chef coutumier dans la tribu des Bolia, Mr l'Abbé Boina avait, dès le bas âge, embrassé plutôt, contrairement à la religion de ses parents, la foi catholique et n'a souffert d'aucun obstacle de la part de ceux-ci. C’est même au nom de leurs convictions chrétiennes qu’ils encourageront leur fils à répondre librement et en toute conscience à l’appel de Dieu. Leur soutien sera sans relâche, et cela jusqu'à son ordination comme prêtre, le 07 Juillet 1963. Envoyé par son Evêque, Mgr Jan VAN CAWELAERT à L'Institut catholique de Paris pour une spécialisation en sciences de l'éducation, l'Abbé s'en sortira avec un diplôme de maîtrise, en 1971. Rentré au pays, la même année, l'Abbé répondra toujours avec disponibilité à ses différentes affectations. Il exercera, tour à tour, les fonctions suivantes: vicaire dans la Paroisse Notre Dame de Fatima à Oshwe et préfet du Cycle d'orientation ( C.O ), Inspecteur diocésain et plus tard Coordinateur diocésain, chargé en même temps de la pastorale dans la région des Basengele ; Curé à Nioki, à Oshwe, et enfin, coordinateur provincial à Bandundu. C'est là même que le Seigneur le rappellera à Lui, en plein ministère, au service de Son Eglise et de l'Etat congolais.
L'Abbé Pius BOINA nous laisse un témoignage éloquent comme prêtre, homme de Dieu et comme confrère. Nous garderons de lui, encore longtemps dans nos mémoires, l'image d'un homme de devoir, disponible, sincère et franc, aimant dialoguer; bâtisseur et voyageur infatigable, bon gestionnaire et homme compétent. Ses plus proches collaborateurs retiendront de lui surtout son esprit de collaboration, son sens d'écoute, sa rigueur dans le travail, et comme son secret, une vie de discipline. Tous sont unanimes pour lui reconnaître toutes les qualités d’un "homme de principe" mais qui, par ailleurs, ne manquait pas d'humanité.
A la veille de la célébration du centenaire de l'évangélisation du Maï-Ndombe, le Diocèse d'Inongo pleure un serviteur de Dieu qui est plutôt entré dans la joie de son "Maître" ( Cfr Mth 25,21 ).
II. "HEUREUX CEUX QUI MEURENT DANS LE SEIGNEUR..." ( Ap. 14,13 ).
Qui pourrait mieux que les paroles de l'Ecriture nous consoler d'une telle disparition? En effet, nous en étions, encore une fois de plus, convaincus lors cet évènement malheureux. A Inongo tout comme à Bandundu où l'Abbé Pius Boina a vécu et excercé son ministère, les cérémonies d'adieu ont été marquées du signe de la Croix victorieuse; victoire de la Vie sur la mort, victoire du Christ ressuscité d'entre les morts et vivant à jamais. Faits et cérémonies en disent long.
II. 1. L'escale à Bandundu
Selon le programme arrêté pour les funérailles, c'est samedi 14 Juillet 2007 que tout Inongo s'était apprêté à accueillir dès l'aéroport la dépouille de l'Abbé Pius Boina que devrait transporté un avion de la Compagnie aérienne "Gys air", affreté pour la circonstance. Mgr Philippe NKIERE, Evêque d'Inongo, parti plus tôt, à Kinshasa, pour participer à des réunions, a dû interrompre son séjour pour retourner avec la dépouille mortelle dans son Diocèse. Il avait ainsi pris place à bord de cet avion, tout comme Mgr André Mongo , Vicaire épiscopal de la région pastorale Nord, et une délégation d'ecclésiastiques d'Inongo, présents à Kinshasa pour accompagner l'Abbé jusqu'en sa dernière demeure.
L'attente était bien longue à cause de l'escale inévitable de Bandundu. Le Gouverneur avait accepté de supporter aux frais du gouvernorat provincial les taxes de la RVA. Une escale haute en couleurs, semblerait-il: fanfares et escorte militaires, protocole d'Etat, honneurs officiels et bien sûr procession au rythme des chants marials et autres refrains habituels en cette circonstance, et comme pour tout couronner, une escorte de plus de 20 voitures s'était dirigée d'abord vers sa résidence et ensuite à la cathédrale. Les différentes délégations ont fait leur dernier hommage à l'illustre disparu: le gouverneur lui-même et son cabinet, l'Assemblée provinciale à laquelle avaient pris part des députés provinciaux du Maï-Ndombe, l'inspection provinciale de l’enseignement, les ressortissants du Maï-Ndombe, des médecins de la Province en réunion à Bandundu, de nombreux chrétiens venus de toute part, dans la Ville de Bandundu.

Il n'est pas vain de faire échos de la générosité de ses fidèles de la Paroisse de Saint Paul et de Saint Hyppolite pour leur enveloppe remise à Mgr Philippe comme frais de participation aux funérailles. C'est de cette façon que l'Abbé Pie a dit définitivement au revoir à la ville de Bandundu et à ses « Bakristu », ses frères et soeurs dans le Christ. Après cette escale de plus de 2 heures de temps, le bi-moteur de la compagnie "Gys air" poursuivra son routing jusqu'à Inongo, sa destination finale.

II.2. L'arrivée de la dépouille à Inongo
A Inongo, c'est-à-dire, à l'aéroport d'Inongo, nous étions tous présents: ecclésiastiques, les officiels de l'Etat, la Police Nationale, le Commandant de la gendarmerie et quelques éléments de FARDC, la population d'Inongo et la famille de l'Abbé. Dès l'arrivée de la dépouille, celle-ci fut accueillie au pied de l'avion par les ecclésiastiques; Mgr Bolengo, Vicaire général du Diocèse d'Inongo, avait procédé directement par des absoutes; ensuite ce fut le tour de la famille de recevoir leur ndeko avec des pleurs, des cris de détresse et des lamentations. Comme pour les cérémonies traditionnelles, lors de la mort d'un chef ou d'un notable, les tam-tams des chefs ont résonné. Qui ne pouvait pleurer en ce moment? Qui pouvait retenir encore ses larmes? Nous étions tous plongés dans le deuil et le déchirement. L'Abbé quittait ce monde à un moment inattendu. "Sic transit vita" (…).
Le cortège à Inongo avait également des allures de celle à Bandundu: motards avec sirène, bus et autres véhicules d'Inongo devant la dépouille. Quant à la population, elle nous suivait à pieds et les voitures roulaient au ralenti. L'Abbé est arrivée devant la Cathédrale lorsqu'il faisait déjà 17 h. Nous avons procédé à d'autres absoutes avant le début de la veillée mortuaire. Quel spectacle! On dirait que tout Inongo s'était donné rendez-vous: pas de trouble, pas de cris déplacés, pas de dispute, aucune palabre, et moins encore, de la bousculade. L'homme est mort comme il a vécu. Pendant la veillée organisée à la Cathédrale d'Inongo, nous étions tous impressionnés du climat qui a dominé: prière et méditation, ordre et discipline, hommage déférent et témoignage éloquent, bref, nous pleurions un "serviteur de Dieu".

Dimanche 15 Juillet 2007, le peu de temps qui nous restait encore pour lui dire Adieu ont été consacrés à la messe des funérailles et à l'enterrement, sous un soleil de saison sèche, presque fuyant et caressant à peine nos visages sombres et nos yeux larmoyants. Mgr philippe, l'officiant des cérémonies, a loué le courage de l'Abbé Pie et son franc-parler. Il n'a pas omis de louer, par ailleurs, son humilité: un homme prêt à accepter des remarques, et toujours disponible. Homme des relations et aimant son travail, pédagogue chevronné. D'autres témoignages ont ponctué cette célébration: le CDD "ad interim", le Clergé d'Inongo, les Soeurs de l'Immaculée Conception d'Inongo, les enseignants ainsi qu’un membre de sa famille restreinte.
A la fin de la messe, et comme à l'accoutumée, l'Abbé Pius Boina était conduit à sa dernière demeure, au cimétière des ecclésiastiques d'Inongo, non loin du marché d'Inongo.

CONCLUSION
Que dire encore, sinon que "le Seigneur a donné, le Seigneur a pris. Que Son Nom soit glorifié. Si nous accueillons le bonheur comme un don de Dieu, et pourquoi pas le malheur?" (Jb 1,21). L'auteur du livre de Job nous posera à jamais cette question. Le Diocèse d'Inongo, comme Job, s'en remet à l'Eternel pour tous les bienfaits reçus, grâce au ministère de son humble serviteur. La même gratitude s'adresse également à tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont soutenus moralement et financièrement. Que l'âme de notre cher confrère repose en paix.

Abbé Joseph BELEPE
Paroisse Saint Jean-Baptiste
INONGO – Likwangola.-

mardi 18 septembre 2007

LA DEVOTION MARIALE AU DIOCESE D'INONGO


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LECTURES ET RECHERCHES SCIENTIFIQUES
vendredi 31 août 2007


Publié par JEF BELEPE à l'adresse 06:05 0 commentaires
(RE)DECOUVRIR MARIE DANS MA VIE

0.0. INTRODUCTION
Comme un récit de voyage à raconter, qu'il me soit permis de relater ici une impression que je considère à mon sens positive pour le bien que cela m'a fait tout au fond de moi-même.
En effet, dernièrement, lors de mon bref séjour à Kutu, du 24 au 26 Août de cette même année 2007, je fus nettement impressionné, -image pourtant déjà vue-, par la présentation actuelle de la grotte de la Paroisse de Kutu, "Marie Reine". En fait de nouveauté, il s'agit simplement de son réaménagement sinon sa modification opérée par les missionnaires de C.I.C.M avant leur départ. Plus précisément, il s'agirait de l'intuition du Comité restreint du Conseil paroissial de Kutu, composé du Curé Père Yan Vandoren, de ses deux vicaires James et Vincent, tous deux, jeunes missionnaires au Congo et originaires des Iles Philippines, de la Mère Jackie Bolinga, de la Demoiselle Nzali Mélanie et de deux Assistants pastoraux Basile Mpot’Iyolo et Charles Mavuba. Le Comité restreint, en effet, - par quelque inspiration -, il nous faudra dire les choses ainsi-, décida de changer la façade de devant de la grotte qui, initialement regardait du côté de l’Hôpital de référence Bondo de Kutu, et par le fait même, semblait quelque peu, comme, "(dé)posée" tout au bord de la route. Rien à faire, l'architecte d'alors ne pouvait pas s'imaginer qu'il avait par là même livré le culte marial à l'indifférence des passants, à la dérision, à la sécularisation sinon la non-croyance des temps actuels, et quelque fois, - pourquoi pas -, à des actes certains de profanation. Sans doute que depuis toujours, on avait acquis l'habitude d'y aller prier sans problème. Mais il était plus que temps de voir la réalité autrement. Le Comité paroissial avait fini par lever une nouvelle option pastorale.
01. UNE INTUITION QUI FRAPPE
C'est sans effort qu'on est si tôt frappé par la place réservée désormais à Kutu à la Mère de Dieu. Dans la grotte qui ressemble à la mitre qui coiffe les prélats lors de cérémonies solennelles, la statue de la Vierge Marie regarde désormais, du côté de la cours intérieure de la Paroisse, dans un coin rendu idéal, par le fait même ainsi, pour favoriser un climat de prière et de recueillement. L'espace ainsi réaménagé offre, bien plus qu'avant, cette possibilité de se tenir, sans peur d'être dérangé par des va-et-vient intempestifs des passants, des bicyclettes ou des engins. On y a vu également des sièges en bloc de ciment placés en demi-cercles pour favoriser aussi bien des dévotions individuelles que des prières en groupe. Actuellement, la "Confrérie du Saint Rosaire" investit chaque jour l'endroit, avant le crépuscule pour réciter le Rosaire. Ce groupe de dévotion est accompagné par le Curé de la paroisse, Mr l'Abbé Ignace Ngara.
La beauté et la simplicité de ce petit sanctuaire deviennent comme le centre des activités pastorales en même temps que le point de départ tout à fait obligé de nouvelles initiatives pastorales: telles la prise en charge matérielle de l'Eglise par ses propres fidèles, la "louange quotidienne et sans cesse" à Dieu, l'"offrande quotidienne" de nos intentions de prière. Bref, il naît à la Paroisse de Kutu une ère nouvelle qui est celle de l'"Apostolat de la prière", un aspect non moins important de la vie de l'Eglise mais très souvent laissé à la sphère du privé. Il nous faut bien reconnaître, en ce sens, que nous Catholiques avions perdu la dimension communautaire des 'oeuvres de la foi'. Une telle initiative pastorale devient, somme toute, tout un symbole, symbole d'une vie ecclésiale qui se met à l'écoute de ce que" l'Esprit dit aux Eglises", et par le fait même, redécouvre ses centres d'intérêt. Face à la gangrène que constitue actuellement l'attirance des sectes de la part de nos fidèles chrétiens, le culte marial et sa revalorisation viennent comme à point nommé.
Cet édifice cultuel attire, sans coup férir, les regards, et plus fondamentalement, invite au recueillement auprès de Celle qui eut le mérite d'enfanter le Fils de Dieu. Mère de Dieu, Mère des hommes, Mère du "Fiat", Mère du "Magnificat", Mère "Debout près de la Croix", Notre Dame élevée au Ciel, "Porte du Ciel toujours ouverte", "Trône de la Sagesse", l'"Immaculée Conception", Notre Dame Médiatrice des grâces, Notre Dame des douleurs, Etoile de la mer... , "Secours des mourants", "Arche d'Alliance", "Eve nouvelle", Mère infiniment céleste, infiniment terrestre, Mère infiniment tendre, infiniment humble, Mère infiniment présente, infiniment discrète...
02. Réflexions théologiques sur la pratique
"Il n'y a pas de vie d'Eglise sans Théologie en activité". Ce point de vue que nous partageons pleinement avec Mgr T. Tshybangu dans son ouvrage "Théologie africaine", (P.7), ne laisse l'ombre d'aucun doute. Nos Eglises devraient se laisser guider et donc, puissamment s'appuyer sur l'effort de réflexion critique sur nombre de pratiques pastorales qui, parfois loin de conduire le peuple de Dieu vers la "Vérité qui libère"(Jn 8, 6), l'en détourne à qui mieux mieux. Comme on pourra bien s'en rendre compte, c'est dès les premiers moments de l'Eglise que la foi est chaque confrontée sinon, à chaque fois, à de nouvelles situations socio-historiques mais du moins, et peut-être toujours, à des enseignements nouveaux ou nouvelles pratiques. Hérésies et schismes ont ponctué l'histoire antique de l'Eglise. Les temps modernes comportent parfois leur relent d'hérésie ou de schisme, sans doute beaucoup moins virulent qu'au Moyen-Age. Toujours est-il que l'Eglise ne peut, sans faillir à sa mission, se donner du repos, face aux enjeux actuels de la vraie foi. Il est, par ailleurs, tout à fait indiquer que le Magistère de l'Eglise doit éclairer la Conscience chrétienne entre, d'une part, sur "ce que requiert l'Article de foi et ce que permet la dévotion", d'autre part. Ceci l'est davantage par rapport au foisonnement actuel des mouvements de dévotion mariale. A côté de la Légion de Marie, naissent au jour le jour d'autres formes de spiritualité mariale qui méritent un discernement en conséquence pour ne pas tomber dans le piège de condamnation massive, du relativisme ou du jugement prématuré. Notre réflexion s'enracine tout à bord dans la Bible.
2.1. Bref aperçu des Ecritures Saintes/Marie dans les Ecritures
L’inventaire des textes du N.T parlant de la Vierge Marie nous paraît bien plutôt sobre : un passage seulement dans toutes les 14 lettres apostoliques (Gal. 4, 4) ; une seule mention dans le livre des Actes (Ac 1, 14) ; deux allusions dans Saint Marc et ses parallèles (Mc 3,31-35 ; Mth 12,46-50 ; Lc 8,19-21. 11,27-28 ainsi que Mc 6,3-30). IL y a par contre une présence beaucoup plus accentuée de Marie dans les Evangiles de l’enfance (Mth 1-2 ; Lc 1-2). Chez Saint Matthieu, par exemple, la Vierge Marie est toujours citée tout à côté de son fils : « Ils virent l’enfant et Marie, sa mère »(2, 11) ; dans l’épisode de la fuite en Egypte, l’Ange s’adresse à Joseph en ces termes : «Lève-toi, prends l’enfant et sa mère » (2,13.14.19.21). Quant aux deux épisodes exclusifs à Saint Jean, aux noces de Cana, en Galilée et près de la Croix, la présence de la Vierge Marie aux côtés des « disciples » préfigure déjà l’Eglise.
Comme on peut s’en rendre compte, les Ecritures Saintes, plus explicitement, le Nouveau Testament, accorde à la Vierge Marie une place de choix dans l'"Economie du Salut". Saint Paul l'exprime en ces termes:"Lorsque les temps furent accomplis, Dieu envoya son Fils, né de la femme" (Gal.4, 4). On voit Saint Paul associer Marie, de façon très étroite, au dessein salfivique de Dieu sur le monde et le temps. Il en est de du récit de l'annonciation dans les premières pages de l'Evangile chez les Synoptiques, Luc et Matthieu, surtout. La place centrale de la "Mère de Dieu" apparaît donc sans ambiguïté dans les Evangiles d'enfance (Mth 1-2 et Lc 1-2). Sur le plan du style même, on ne se fait pas de doute sur le lien qui est établi entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. Marie y est vue comme la nouvelle "fille de Sion". Elle est invitée à l'allégresse et à la joie messianiques ( Cfr Lc 1, 5: "Rejouis-toi"//Soph. 3, 14; Zach. 2, 10). La trame des récits de l'annonciation à Marie ( Cfr Lc 1, 26-38) et à Joseph ( Cfr Mth 1, 18-25 ) nous rappellent l'Histoire du salut. Les récits en eux-mêmes constituent comme une relecture de celle-ci. Dans les Evangiles de l'enfance, l'enfant Jésus connaîtra à la fois l'exil et l'errance des patriarches et du peuple élu, les intrigues des princes de ce monde et leur folie de grandeur, le tumulte des Nations et de leurs princes dressés contre le projet de Dieu et Son Messie ( Cfr Ps 2, 1-2 ). Quant à Marie, nous dit Saint Luc, "elle gardait tous ces événements et les méditait dans son coeur" ( Cfr Lc 2, 19). les récits johanniques des noces de Cana (Jn 2,1-11) et de la passion (Jn 18, 25-27) spécifient encore davantage le rôle et la présence de Marie dans la vie et le ministère de Jésus. Partout la mention de la Vierge Marie comporte toute sa signification. Ce n'est jamais un fait divers ni un simple détail. Une lecture superficielle, donc à la "lettre", ouvre immanquablement à des interprétations fantaisistes. La Bible "lue en Eglise", c'est-à-dire, à travers la relecture qu'en font les Communautés chrétiennes dans leur vie de foi et pratiques quotidiennes, celle-ci se présente, à tout bien considérer, non plus comme un "Evangile fable" ni comme une "Ecriture plate", mais bien comme la "Parole de Dieu révélée" qui fait encore actualité...
02.2. Renouveau actuel du culte marial au Diocèse d’Inongo
De la présentation actuelle de la grotte de la Paroisse de Kutu, c'est le culte marial qui paraît de nouveau présent dans la vie de l'Eglise; un culte qui rentre désormais à la maison et devient par là même le refuge et la consolation des humbles. La dévotion mariale quotidienne revêt aujourd'hui, dans la Paroisse de Kutu toute sa dimension ecclésiologique de prière dans l'Eglise et en Eglise: lieu d'intercession et d'espérance, de fraternisation et de communion, de partage et de solidarité avec les faibles, les étrangers, les souffrants et les malades. C'est, en effet, la redécouverte de Marie, Mère au cœur de la vie de l'Eglise. Mère aussi présente à Kutu qu'à Cana, en Galilée. Pour sa maternelle intercession, l'Eglise de son Divin Fils nous apparaît, de nouveau, comme le mystère de communion, entendue au sens de "sacrement d'unité": instrument et signe visible de l'union intime avec Dieu et d l'unité du genre humain (Lumen Gentium 1,1).
03. La Dévotion mariale au Diocèse d’Inongo
La présence maternelle de la Vierge Marie renouvelle l'Eglise dans son aspect d'Eglise Famille, Eglise Fraternité. la prière n'est plus seulement un acte rituel, une heure de dévotion, mais plus profondément le moment favorable de la communion, du sentir ensemble, de la re-naissance; on est de nouveau à quelque chose de neuf pour davantage se mettre au service des autres.
Comme à Kutu, une heure de rosaire, c'est un grand moment pour la confrérie du "Saint Rosaire": enseignement, partage d'Evangile, résolutions personnelles, options pastorales d'ensemble, réconfort pour les accablés, affermissement des membres..., bref, c’est le mystère d'une Eglise qui naît de nouveau.
Le Culte marial, au Diocèse d’Inongo, est sans nul doute un aspect très important dans la vie et l’apostolat de nos Communautés paroissiales, dans les Communautés sacerdotales et/ou religieuses ainsi que dans beaucoup de gourpes ou mouvements apostoliques. La dévotion quotidienne, en groupe ou individuel, est un fait on ne peut plus monnaie courante ici chez nous. Dans nos Paroisses, après l’Eucharistie matinale, un temps de louange et d’acclamation est toujours réservé après la messe à Notre Dame du Ciel. On chante le « Catena » et le « magnificat » . Chaque Communauté a son horaire hebdomadaire : soit tous les jours pairs ou impairs. A la paroisse de Kutu, même le Dimanche, après la messe dominicale, on a acquis l’habitude, donc, la Tradition de se rassembler devant la grotte, comme Elisabeth, pour proclamer « bienheureuse Celle qui a cru… » (Cfr Lc 2,45).
Dans beaucoup de nos paroisses, il faut dire, la Légion de Marie est un indice incontestable de dynamisme et de vitalité dans l’apostolat. Nous ne connaissons pas de Paroisse sans Légion de Marie. Ce groupe apostolique est omniprésent même dans les Communautés reculées de l’intérieur. Sous leur impulsion, même certains villages de l’intérieur ont ressenti la nécessité de construire leur grotte, telles à Bosobe et à Bukutu dans la Paroisse Notre Dame d’Assomption à Taketa. Dans de grands Cités, comme Inongo, Nioki, Kutu, Oshwe, Mushie, Bokoro ou Kiri, la Légion de Marie est un rempart contre l’individualisme, l’isolement, l’exclusion ou même certaines coutumes rétrogrades comme la sorcellerie, le fétichisme, les brimades pratiquées à l’endroit des veuves et des orphelins lors des deuils, l’idolâtrie de la tribu, de l’argent ou de la prostitution, ou simplement contre notre propre aveuglement . Bref, la Légion de Marie est comme le porte-étandard de la Foi Catholique en même temps qu'un "signe levé" pour éclairer les chrétiens, de générations en générations, dans leur témoignage quotidien.
04. Conclusion
En guise de conclusion, nous ne pouvons que recommander aux Curés et autres aumôniers de groupes dévotionnels de considérer comme un ferment dans leur ministère l’engagement sans compter de tant de mamans, des papas et de jeunes gens et jeunes filles dans de groupes de dévotion mariale. Il est important de dire que le Culte marial n’est pas le tout de l’apostolat dans l’Eglise. Toutefois tout apostolat qui ne laisse aucune place à la louange mariale, devient du coup suspect. C’est le point névralgique des sectes et de soi-disant mouvements d’éveil religieux. Leur contestation du culte marial va souvent de pair avec leur insubordination face à l’Autorité hiérarchique.
La Vierge Marie est le chemin qui nous mène à Jésus. Comme aux Noces de Cana, elle introduit tout disciple du Christ au dynamisme de la foi : « Quoiqu’il vous dise, faites-le » (Cfr Jn 2,5). La foi ne nous est jamais un acquis. Il nous faut grandir dans notre foi, dans l’intimité avec le Maître. Tout comme pour les disciples d'Emmaüs, c'est en pénétrant plus dans l'"intelligence des Ecritures" et au moment de la " Fraction du Pain " que nous découvrons le Ressuscité, présent parmi nous. Rappelons-nous de la réponse du Christ à Simon-Pierre: " J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, lorsque tu seras revenu, affermis tes frères" (Cfr Lc 22, 23). Mère des confidences divines, la Sainte Vierge Marie nous introduit dans le mystère de son Fils.

mardi 28 août 2007

FORMULAIRE D'INSCRIPTION

INSTITUT DE PASTORALE ET DE CATECHESE BIBLIQUE
MGR J. VAN CAWELAERT/DIOCESE D’INONGO
B.P: 1.800 Kinshasa I
RD - CONGO.-
Tél.:(+243)811760341 ; (+243)815456994 ; Courriel : insticat_bi@yahoo.fr
Site web : insticatbi.blogspot.com
“DEUS CARITAS EST”
________________________________________________________________________

FICHE DE RENSEIGNEMENT SUR LE CANDIDAT.-

I. IDENTITE
1. Nom, Post-Nom et Prénom :
2. Lieu et date de naissance :
3. Paroisse d’origine :
4. Etudes faites :
5. Autre formation :
6. Profession :

II. SITUATION MATRIMONIALE
1. Nom, Post-Nom et Prénom de l’épouse :
- Lieu et date de naissance :
- Lieu et date du Baptême : /N° R.B :
- Etudes faites :
- Profession :
- Autre information :
2. Noms, Post-Noms, Prénoms et âges des enfants ( maximum 3 )
-
-
-
III. VIE SPIRITUELLE
1. Lieu et date du Baptême : /N° R.B :
2. Lieu et date du Mariage : /N° R.M :
3. Engagement pastoral :

IV. AUTRES INFORMATIONS
1. Santé physique et psychique :
2. Aptitudes morales et intellectuelles :
3. Motivation et sens d’initiative :
V. APPRECIATION DU CANDIDAT
-------------------------------------------------------------------------------------------------

Fait à ………………, le …/…/2007.-

Signature du Curé.-

vendredi 3 août 2007

ORGANIGRAMME DE L'INSTITUT DE CATECHESE BIBLIQUE

I. CONSEIL D'ADMINISTRATION





1. Son Excellence Mgr Philippe NKIERE KENA, Evêque d'INONGO


2. Mgr Jean BOLENGO, Vicaire général


3. Mgr André MONGO, Vicaire épiscopal/Région pastorale Nord


4. Mgr Anatole MBEMBE, Vicaire épiscopal/Région pastorale Est


5. Mgr Evariste MPUTU, Vicaire épiscopal/Région pastorale Ouest




II. CONSEIL DE GESTION




1. Abbé Joseph BELEPE, Recteur


2. Abbé José MONSHENGWO, Econome diocésain


3. Abbé Robert MBUMBE, Curé de la Paroisse Saint Jean-Baptiste


4. Mlle Mélanie NZALI, Chargée de l'alphabétisation et des Epouses des Etudiants


5. Sr Séraphine MPUTU, Secrétaire Académique et chargée des questions juridiques


6. Animateur Pastoral Isidore BOLIKALA, Chargé de l'insertion pastorale des Etudiants
Superviseur des travaux de construction

7. Assistant pastoral Faustin NDWALALA, Secrétaire comptable


8. Assistant pastoral BOKE, chargé des élevages et de l'Animation catéchétique


9. Un représentant des Etudiants
III. CONSEIL ACADEMIQUE


1. Mgr Evariste MPUTU, Ecriture sainte


2. Abbé Donatien NSHOLE, Théologie sacramentaire


3. Abbé Albert KENKFUNI, Morale chrétienne


4. Mgr Jacques NZIR, Catéchèse en général


5. Prof Philippe MONSANGO, Pastorale catéchétique


6. Abbé Joseph BELEPE, Catéchèse biblique et sacrements d'initiation


7. Abbé Jean-Paul ISAY, Musique sacrée


8. Sr Séraphine MPUTU, Droit Canon


9. Abbé Jean-Marie NTESA, Spiritualité et Histoire de l'Eglise


10. Abbé André BOLAMPENDA, Méthodologie religieuse et psychologie pastorale


11. Sr Adolphine UMBA, Histoire de l'Eglise ( Evangélisation du Maï-Ndombe)


12. Mgr Jean BOLENGO, Liturgie et Histoire des implantations pastorales au Maï-Ndombe


13. Abbé Henri-Godé MBAW-MBAW, Informatique ( internet ) et Mariologie


14. Abbé Robert MBUMBE, Histoire de l'Eglise (Evangélisation du Congo)


15. Mgr André MONGO, Ecclésiologie


16. D.G WANZA, Littérature française


17. Sr Pélagie TANGAMU, Développement rural et management


18. Mlle Mélanie NZALI, Alphabétisation


19. Sr Marie-Christine ANKUME, Hygiène et santé publique


20. Sr Odette MASSAMBA, Gestion et Comptabilité ( informatique )
IV. PERSONNEL SOIGNANT
01. Cornélie NDWALALA, Chargée de l'infirmérie


mercredi 18 juillet 2007

INSTITUT DE PASTORALE ET DE CATECHESE BIBLIQUE


I. HISTORIQUE


En 1966, s’ouvrait, en effet, dans la jeune Eglise locale d’Inongo, un Institut de Pastorale Catéchétique pour la formation pendant un cycle complet de 3 ans, des catéchistes ou Assistants pastoraux, les A.P selon notre appellation.
A cette époque, Mgr J. Van Cawelaert, qui en a eu l’initiative, voulait promouvoir, dans notre Diocèse et dans l’optique du Concile Vatican II, l’apostolat des Laïcs(Cfr Décret, "Apostolicam Actuositatem", n° 1), et par là même, initier des collaborateurs laïcs au "ministère de la Parole", ministère, en soi, indispensable pour que l'Evangile parvienne à tous (Cfr Décret Ad Gentes, n° 20). Il avait, de cette façon, reparti le cycle de formation comme suit : les deux premières années étaient consacrées à l’Histoire du Salut, la pédagogie divine de l’Annonce prophétique (« fides ex auditu », Rm 10,17), tandis que la dernière année, la troisième, en effet, était tout entière consacrée à l’adaptation du Message chrétien au contexte et à la mentalité de la culture africaine. N’est-ce pas bien là le but primordial de tout enseignement catéchétique qui, selon le Pape Jean-Paul II, n’est rien d’autre que cet « approfondissement continu de la foi » . Les Evêques congolais, pour leur part, évoquent la Catéchèse dans nos Communautés locales comme étant un « itinéraire permanent de conversion ».

Les catéchistes ou Assistants pastoraux ainsi formés rentraient dans leurs paroisses respectives pour s’occuper de la catéchèse des enfants, des jeunes, des adultes en vue de les préparer aux sacrements. En outre, ils sont nommés responsables de la pastorale des sous - paroisses et l'animation des CEV villages ou petites Communautés Ecclésiales rurales, l'une des initiatives pastorales de l'Episcopat congolais, dans les années 60, dans le but de favoriser la pastorale d'ensemble. Pour cette raison, la Hiérarchie congolaise avait opté pour des regroupements à taille humaine, surtout pour ceux de nos chrétiens de l’Intérieur. Durant toute l'époque missionnaire, pourrait-on le souligner encore, le catéchiste jouissait donc de tout un ministère reconnu encore aujourd'hui dans l'Eglise.

Pour notre Diocèse, vaste de plus de 100.000 km², cette initiative a été accueillie comme le signe précurseur pour une évangélisation en profondeur, donc à la base. C’est dans cette perspective que l’Evêque actuel, Mgr P. Nkiere voudrait rehausser le niveau de formation de nos collaborateurs laïcs en transformant l’actuel Institut à l’image de l’Institut Supérieur des Sciences Religieuses de Kinshasa (ISSR), en insistant plus davantage sur l’enracinement biblique de la Catéchèse elle-même. D'où, la nouvelle dénomination: INSTITUT DE PASTORALE ET DE CATECHESE BIBLIQUE Mgr J. Van CAWELAERT.
Ainsi dés le départ, le recrutement se faisait au niveau des paroisses ou sous-paroisses. Les critères étaient les suivants:
- les Candidats catéchistes étaient des hommes mariés religieusement;
- ayant la trentaine révolue;
- avoir passé une expérience pastorale d'au moins deux ans dans leurs paroisses d'origine;
- avoir obtenu un certificat du cycle d'études primaires;
- un témoinage d'aptitude intellectuelle et de bonne vie et moeurs;
- une lettre de recommandation du Curé de la Paroisse.
Il n'est pas vain de mentionner, en outre, qu'une formation analogue était dispensée aux épouses d'"élèves-pasteurs", seon l'ancienne appelation. Cette formation comprenait:
- l'initiation au mystère chrétien;
- l'art ménager;
- la couture et l'hygiène;
- l'alphabétisation.
Depuis toujours, seuls les candidats mariés religieusement étaient inscrits et ceux-ci étaient obligés de venir avec toutes leurs familles. L'effectif des étudiants ne dépassaient jamais 15 par promotion. Malgré cette restriction, la communauté estudiante, femmes et enfants compris, atteignait facilement 97 à 100 personnes.

II. PERSPECTIVES D'AVENIR




En 41 d'années d'existence, l'Institut de formation catéchétique d'INONGO a accumulé à son actif une expérience sans précédent par rapport aux autes institutions du Diocèse. C'est à travers les hauts et les bas qu'il a su maintenir l'orientation pastorale de la formation des agents pastoraux, au niveau local, pour l'"approfondissement continu de la foi " ( "fides ex auditu", Rm 10, 17 ).


En cette année de la célébration de 100 ans d'évangélisation du Mai-Ndombe, l'Institut de pastorale et de catéchèse biblique voudrait profiter de ce temps favorable pour rendre encore plus visible dans notre Eglise locale la vocation et la mission des laïcs dans la pastorale d'ensemble: formation religieuse des enfants, éducation à la foi et aux mystères chrétiens, engagement dans le monde, prise en charge matérielle de l'Egise, témoignage chrétien, engagement des familles et des couples chrétiens dans la lutte de prévention contre le SIDA et les maladies endémiques ( TBC, Choléra, Poliomyélite et/ou les Infections sexuellement transmissibles ). Il en est de même dans les campagnes de vaccination ou d'éducation civique et politique. Les dernières compagnes électorales dans notre pays en sont une illustration.


Dans le contexte plus académique, notre objectif est le suivant:


- réhausser le niveau de formation de nos agents pastoraux ( niveau supérieur );


- L'Institut Supérieur des Sciences Religieuses de Kinshasa, en sigle, ISSR, étant distant de plus de 600 Km et n'accueillant que 2 étudiants par an pour l'ensemble du Diocèse, l'Institut de Catéchèse d'INONGO facilitera la tâche aux paroisses pour l'inscription de leurs candidats sur place;


- créer une revue de catéchèse ou un bimensuel pour aider les Paroisses dans leur pastorale ( cercle biblique, catéchèse scolaire ou extra-scolaire, formation permanente des agents pastoraux, lecture et partage de l'Evangile dans les CEVB, etc... );


- le site web étant déjà disponible, échanger de toute part avec les internautes sur des questions d'actualité;


- Etre à la page pour des documents du Magistère de l'Eglise;


- S'octroyer des abonnements gratuits à cette revue ou périodique via l'Internet;


- équiper la Bibliothèque de l'Institut;


- Avec le nouveau site, construire un nouveau bâtiment administratif, une résidence pour Prof, et dans un proche avenir rassembler les étudiants pasteurs dans un campus qui leur soit propre;


- Avoir une bureatique et préparer le terrrain pour la vulgarisation de l'Internet.



III. PROCHAINES PUBLICATIONS



- liste des officiales

- liste des professeurs

- modules des cours









Merci de nous dire un mot ou nous suggérer une idée.



Abbé Joseph BELEPE, Recteur.-



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