Quand on arrive à Kinshasa, entre autres choses qui vous frappent du coup, c'est la joie et le bonheur de se revoir surtout avec nos confrères prêtres ou autres ecclésiastiques, originaires du Mai - Ndombe, mais malades dans leur état. Nous avions éprouvé cete sensation tout d'abord auprès de l'Abbé nzengeri à la maison Ndolo, la maison diocésaine d'inongo se trouvant dans le quartier Ndolo de la Commune de barumbu à kinshasa; ensuite auprès de l'abbé Christian Masofete, en repos dans la Maison Siméon, une sorte d'auspice des vieillards pour les C.I.C.M ou Pères de scheut se rouvant dans la Commune de la Gombe, près de la paroisse Notre Dame de fatima. Dans les entrefaites de retrouvailles, la joie est au comble lorsqu'on évoque les souvenirs du Lac. Bien que malades,- ou même très malades -, on est nettement impressionné par l'optimisme affiché de la part de nos confrères. Pour les esprits faibles, leur état de santé peut bien vous faire fondre en larmes. Qui l'eût cru, par exemple, qu'un Abbé Christian, malgré sa masse, serait terrassé par la maladie ou encore l'abbé Nzengeri, toujours souriant et provocateur, serait incapable de parole comme un enfant, - en latin -, "infari". Autant des motifs qui nous renvoeint encore aux belles paroles de l'Ecriture: "vanité des vanités..." l'attitude. Du côté de nos religieuses de l'immaculée, c'est la même réalité, le même spectacle! Comment ne pas admirer le travail fait avec amour et devouement de nos responsables ou procureurs de maison? Comment ne pas lire, à travers leur sacrifice l'attitude compatissante même du christ auprès de celui ou ceux qu'il aime ( Crr Jn 11,3 )?
Le séjour à kinshasa devient comme un impératif et non seulement une occasion pour apporter le sourire à nos malades; ils en ont tout autant besoin que de toute autre thérapie. C'est même la seule manière de considérer leur vie tout aussi bien que leur guérison comme un don gratuit de la part du Seigneur. Devant l'absurde même de notre monde et de toutes ces réalités, autant s'en remettre à la providence de Dieu, notre salut.
Abbé Joseph Belepe, en séjour à Kinshasa.-
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