samedi 17 novembre 2007

HERITAGE SPIRITUEL MISSIONNAIRE AU MAINDOMBE

L’EUCHARISTIE D’OUVERTURE SOLENNELLE DE L’ANNEE DU CENTENAIRE AU DIOCESE D’INONGO
L’HERITAGE SPIRITUEL MISSIONNAIRE.-

Introduction

Dimanche 14 octobre ‘07, le Peuple de Dieu qui est à Inongo s’est uni à son Pasteur, Père-Evêque et "Yaya"(Aîné) pour célébrer, dans l’allégresse et l’action de grâce, l’ouverture solennelle des festivités marquant le Jubilé de cent ans d’évangélisation du Mai-Ndombe, par les missionnaires du Cœur Immaculé de Marie, CICM, en sigle.

L’Eucharistie solennelle présidée par l’Ordinaire du lieu, en la personne de Son Excellence Mgr Philippe NKIERE KENA, en fut le moment capital et sans nul doute le couronnement même de cent ans d’efforts humains, de sacrifice, d’abnégation, de zèle et d’ardeur missionnaire, et bien davantage de conversion intérieure pour que la semence évangélique germe dans notre terre du Mai-Ndombe et porte d’abondants fruits.Nombreux furent, en effet, les participants à cette célébration eucharistiques : Prêtres, Religieuses et Religieux, Assistants pastoraux, Chrétiens laïcs, jeunes et vieux, venus de tous les coins du Diocèse, sans compter les différentes délégations venues de toute part dans le reste du pays. On y a noté la présence du Directeur adjoint du Cabinet présidentiel, de Leurs Excellences Mrs le Ministre de l’environnement et le Vice-Ministre de la Santé, tous deux originaires du Mai-Ndombe, le Gouverneur de la Province, le Directeur de l’Assemblée Provinciale de Bandundu, Sénateurs, Députés nationaux et provinciaux, Chefs coutumiers et toute leur cohorte ainsi que de nombreux ressortissants du Mai-Ndombe habitant Kinshasa et présents à Inongo pour la circonstance.
Du côté des Autorités ecclésiastiques, il y eut la présence remarquée de Son Excellence Mgr Laurent Monshengwo, Archévêque de Kisangani et Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, de Son Excellence Mgr Gaspard Mudiso, Evêque de Kenge et de Son Excellence Mgr Godéfroid Mukeng a Kalonda, Achévêque émerite de kananga et actuellement Président des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM), Son Excellence Mgr Jean-Marie Bulamatari, Evêque auxiliaire dans l’Archidiocèse de Kinshasa et Représentant de la Province ecclésiastique de Kinshasa. Mgr Léon Lesambo, l’Evêque émérite d’Inongo avait également pris part à cette célébration eucharistique. Les 6 Prélats étaient entourés d’une quarantaine des prêtres dont le Père Laurent Mpongo, missionnaire de Scheut et ancien secrétaire de la commission épiscopale nationale pour l’Evangélisation.
La présence à cette Eucharistie solennelle, célébrée en « Rite romain pour les diocèses du Congo », d’un côté, de Mgr Laurent Monshengwo, et, de l’autre du Révérend Père Laurent Mpongo, tous deux, - on se souviendra dans les Années 80 -, les tenants, avec tant d’autres hautes personnalités de la Hiérarchie de notre Eglise locale du Congo, long processus de conception, d'analyse, d'expicitation, de synthèse et de concertation en vue de l'élaboration du rituel congolais de la Messe, - à l’époque, « Rite Zaïrois », s’est avéré providentielle et, en même temps qu’un « signe des temps », un « Kaïros » pour davantage réfléchir et méditer sur l’aboutissement prophétique de l’action missionnaire dans notre milieu, en particulier les efforts consentis de l’Episcopat congolais et de nos Communautés chrétiennes, mues par leurs pasteurs, pour l'affermisement et la maturation de la foi tout aussi bien que l'édification et la croissance de notre Eglise locale.

I. Bref aperçu du « Missel romain pour les Diocèses du Zaïre »[1]

D’entrée de jeu, il nous faut bien reconnaître qu’actuellement, dans notre pays et au sein de notre Eglise locale, en RD – Congo, les efforts d’inculturation du Message, et sur le plan liturgique, de la célébration eucharistique, ne se situeraient plus dans l’ordre des essais. Ceux-ci ont largement dépassé la sphère de la conceptualisation pour déjà s’épanouir en une liturgie véritablement africaine, « sincère et pleinement vécue ».[2] Bien qu’il s’agisse encore, sous sa forme libellée, que d’un « cadre africain » d’adaptation du Missel romain, - d’où, le titre « Missel romain de la messe pour les Diocèses du Zaïre » -, pour les esprits avertis, surtout, pour eux-mêmes les initiateurs de ce rituel, il sied néanmoins de s’en féliciter et d’en être fier car le projet de l’Episcopat congolais d’intégrer les valeurs culturelles africaines dans la liturgie et de les présenter comme le support de l’Action salvifique de Dieu s’y trouve nettement pris en compte[3]. Prétendre, en revanche que l’Episcopat congolais, dans ses efforts d’inculturation, n’a été capable que de danse relève tout simplement de la banalisation. Le Père Laurent Mpongo qui fut l’un des initiateurs du Projet – Messe congolaise et en tant qu’ « expert » de « première heure » nous en retrace, dans son ouvrage, les péripéties aussi bien que les efforts consentis par l’Episcopat congolais et soumis pour approbation au Saint-Siège afin de célébrer l’Eucharistie en intégrant des éléments ou certaines particularités puisés dans la culture africaine[4].

I.1. La Reforme liturgique du Concile Vatican II

Le projet congolais d’une liturgie authentiquement africaine n’est pas venu ex nihilo, donc de nulle part. L’Eglise aura certes profité de la reforme liturgique initié dans le sillage du Concile Vatican II. C’est dans un tel contexte et s’appuyant, comme l’affirme le P. Mpongo, des études du Père Dalmais que l’Episcopat congolais découvrit que « la liturgie est l’acte par excellence de l’Eglise, celui dans lequel elle exprime le plus parfaitement et vit intensément son mystère »[5]. La liturgie, en effet, selon l’esprit du Concile Vatican II, est le "sommet auquel tend l'action de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu"( Sacrosanctum concilium, n° 10). Toutes choses bien considérées, la célébration eucharistique inculturée au génie du peuple congolais se devait d’être partout un moment capital d’évangélisation et toute une pédagogie de la foi. Ceci se vérifiera dans les éléments culturels ci-après.

I.2. Apports culturels du rituel congolais de la Messe

La prise en compte des peuples et de leur culture est l’un des principes clés de la Nouvelle Evangélisation depuis Vatican II. Il n’y a plus moyen d’évangéliser un peuple dans l’optique de la « tabula rasa ». Le Pape Jean-Paul l’exprime autrement en ces termes : "une foi qui ne devient pas culture est uen foi qui n'est pas accueillie, fidèlement pensée, réfléchie et inculturée au génie du peuple".

I.2.1 La culture de l’Oralité

La place de la « Parole » a un impact réel dans les Liturgies africaines aujourd’hui. Les Assemblées de prière en Afrique accordent une importance capitale à la parole lorsqu’elle est dite ou prononcée à l’intention du groupe social. Les civilisations de l’oralité voient dans la Parole une dynamique qui implique à la fois celui qui parle et ceux qui l’écoutent. L’éminent liturgiste congolais François Kabasele définit la Parole comme une émanation du groupe social. Cela signifie qu’en Afrique, celui qui prend la parole publiquement, devant une assemblée, se prête à une tâche collective, jadis dévolue aux sages et aux anciens. C’est une parole qu’eux-mêmes ont empruntés aux Ancêtres et qui les fait communier à Dieu. Cette Parole dont Il a fait l’Instrument de sa Création.Dans la structure même du rituel congolais de la Messe, l’Evangile, la Bonne Nouvelle du Salut comme Parole de Dieu pour l’homme aujourd’hui, est une Parole vénérable. Celle-ci est portée et proclamée solennellement par le ministre de l’Evangile. Ce dernier y est introduit par un annonciateur qui, en dernière analyse conviera l’auditoire à l’écoute.
Dans le même ordre d’idée, pour favoriser le dialogue entre le célébrant principal et l’Assemblée de prière, le rituel congolais se caractérise entre autre par des « sonorités expressives » comme dans la préface en lingala : « totondo yo botondi ii iiiiiiii iii » (nous te rendons grâce,…)[6], ou encore par des « répétitions des mots » ou tournures rythmiques sous mode spiral. Ceci est typique pour la pensée africaine qui n’est pas discursive et linéaire mais plutôt cyclique procédant, comme l’écrit l’ex Abbé Kabasele François[7], par approfondissements successifs et progressifs. Ce genre de technique oratoire est également présent dans la culture sémitique. Nous trouvons une belle illustration dans la prière d’invocation des saints et dans le Psaume 136 :

1° Prière d’invocation africaine :

- Sainte Marie, Mère de Dieu
- sois avec nous
- Toi qui es la Mère de l’Eglise,
- Sois avec nous
- Viens, glorifions ensemble le Seigneur
- Sois avec tous ceux qui célèbrent la Messe à cette heure
- Sois avec nous, sois avec eux tous.

2° Cantique juif ( Ps 139)

- Où m’en aller, pour être loin de ton souffle ?
- Où m’enfuir pour être loin de ta face ?
- Je gravis les cieux, te voici !
- Je me couche aux enfers, te voilà !
- Je prends les ailes de l’aurore,
- Pour habiter au-delà des mers,
- Là encore, Ta main me conduit, Ta droite me soutient.

I.2.2. La Personnalité culturelle

Le rituel congolais de la Messe se trouve être par ailleurs l’une des « expressions originales » de l’absorption d’authentiques valeurs culturelles africaines bantoues dans le Christianisme. La Révélation qui est advenue dans l’histoire est tenue pour liée, comme à son principe, au Mystère d’incarnation, dans sa totalité. Nous voudrions préciser ici avec le Cardinal Paul Poupard qu’en effet, « la seule analogie de l’incarnation du Verbe ne suffit donc pas à exprimer l’inculturation, il faut, convient – il de le dire, y inclure le mystère du Verbe dans sa totalité d’incarnation, passion, mort et résurrection, avec la nécessaire conversion à laquelle il appelle »[8]. Cette exigence qui est inhérente, comme le souligne Mgr Laurent Monshengwo[9], à l’incarnation même du Message en terre et dans la culture africaine, l’Episcopat congolais en a fait, d’un côté, une option fondamentale pour l’intelligence plénière de la Révélation et, d’autre part, son fer de lance pour promouvoir, au nom de l’Evangile de l’amour et de la fraternité, une « Pastorale d’ensemble » qui ferait des Congolais un seul et même « Peuple de Dieu » à la fois dans leur culture et au nom de leur foi commune. A l’opposée des politiques de division et d’affrontement interethniques, les Evêques congolais s’étaient bien rendus des affinités culturelles existant entre différents peuples de l’Afrique centrale, en général et en particulier des Congolais[10].
D’où, l’une des préoccupations majeures des Dicastères romains, en plus de l’ « Unité substantielle du Rituel romain » à sauvegarder à tout prix, n’était rien d’autre que la concertation sinon l’unanimité au sein de l’Episcopat congolais en ce qui concerne le fond, la forme et la structure même du « Projet-Messe congolaise »[11]. C’est de cette façon que le Rituel soumis « ad experimentum » aura bénéficier de l’apport et des enrichissements mutuels des différents Diocèses qui eurent à l’expérimenter, notamment l’Archidiocèse de Kinshasa, le Diocèse de Tshumbe…[12]. Cette expression unanime de nos différents peuples face au Mystère chrétien est un indice sans conteste de leur « unité culturelle » tout aussi bien que de leur dynamisme. Dynamisme dans la foi et dans l’ouverture à l’autre, dynamisme également dans la façon de célébrer ensemble cette même foi selon cette double fidélité : « Lex orandi, lex credendi ».

II. L’HERITAGE SPIRITUEL MISSIONNAIRE

Avec la célébration le 14 Octobre dernier de cent ans d’évangélisation dans notre Diocèse, le Diocèse d’Inongo commémorait ainsi cent d’histoire de présence missionnaire dans notre Eglise locale depuis l’arrivée, en 1907, des premiers missionnaires ici à Inongo : nous avons cité ainsi les Révérends Pères Emile GEENS et Jules DENIS, pionniers de l’œuvre du Salut dans nos milieux et nos cultures. Cette œuvre ne s’est pas arrêtée à mi-chemin. Bien au contraire. A la première vague s’est ajoutée une autre équipe de vaillants missionnaires qui permirent de cette manière l’ouverture de deux autres paroisses, en plus de Saint Albert : Bokoro Sainte-Croix, en 1910, chez le peuple Sakata et en 1911, Ibeke Sainte Thérèse d’Avila, dans la contrée des Ekonda.
Les lectures choisies, à une pareille occasion, nous permirent, à nous tous, de tourner, en toute reconnaissance et pleins d’espérance une page de l’histoire de l’Evangélisation du Mai-Ndombe. La Parabole évangélique du Semeur nous permit de comprendre les différentes étapes de la croissance de la Parole annoncée puis accueillie en partant de la bonne ou mauvaise semence du grain tombé ou jetée en terre. De par le prédicateur de circonstance, Son Excellence Mgr Laurent Monshengwo, nous avions tous compris que la bonne ou la mauvaise fortune du grain semé ne dépend nullement du semeur, mais bien plutôt du milieu d’accueil, allusion faite ici au cœur de l’homme. Ainsi en est-il du résultat final : 1 pour 100, 1 pour 60 ou 1 pour 30 ( Cfr Math 13, 4-9. 18-23). La finale de la Parabole matthéenne est toute aussi interpellante : « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende » (vv. 9 et 43 b.)

II.1. La Mission au Mai-Ndombe : les aléas de l’histoire

L’histoire de la Mission au Mai-Ndombe, œuvre de longue haleine entreprise par les Pères de l’Immaculé Cœur de Marie, n’est point un sujet nouveau. Nombreuses sont les publications à ce sujet. Qu’il nous suffise de citer à titre d’illustration les écrits des missionnaires eux-mêmes notamment les « Soirées de saint Broussebourg » du Révérend Père Hugo Rombauts, Mbomb’Ipoku, le Seigneur des abîmes du Père Nestor Van Everbroek ainsi que son ouvrage consacré aux Ekonda et à leur organisation socio-politique, « Magie et religion chez les Basakata » du Père Jules Denis et tant d’autres écrits des autochtones du Mai-Ndombe[13], en guise d’hommage à cette génération inégalée des Messagers de la Bonne Nouvelle chez nous. C’est là l’intérêt manifeste des travaux de recherche ou simplement des études récentes pour mieux nous permettre de nous mettre sur les pas de nos dévanciers.

II.1.1. le chemin vers Wombali

L’Evangélisation du Mai-Ndombe fut d’abord l’œuvre des autochtones du Lac eux-mêmes. En effet, las du regime oppressif de caoutchou, bon nombre des indigènes de la partie Nord du Lac ont fui en masse leurs villages pour se diriger vers Wombali. C’est là que pour leur première fois, ils entreront en contact avec l’Evangile du Christ par l’entremise des missionnaires jésuites.
Créé en 1902 après Kisantu, Wombali est la toute première circonscription ecclésiastique dans le Vicariat apostolique de Kwango-Kwilu. C’est là que les Jésuites organisent le catéchuménat pour les contrées environnantes. Ceux du Lac viendront effectivement de très loin, vu la distance à parcourir. En effet, c’est après plusieurs jours des ramées que les populations venant d’Inongo arrivent à destination. Pour ceux du Lac précisément, ils avainet à tracerser tout d’abord le Lac d’un bout à l’autre, ensuite descendre la Mfimi jusqu’à Mushie, et enfin,à partir de Mushie, remonter le Kasaï pour espérer arriver à Wombali. Le désir ardent de vivre pleinement sa dignité d’homme créé à l’image de Dieu l’avait emporté, du côté des néophytes du Lac, sur la fatique et la lassitude dues à des nuits sans sommeil et des journées sans repos d’un si long voyage. Les autochtones du Lac confirmeront par leur endurance, comme dit Saint Augustin, les dispositions naturellement chrétiennes de l’« âme africaine » ( « anima naturaliter christriana »). DOSSIER A SUIVRE (…).-


[1] Pour des raisons de convenance, nous nous en tiendrons à l’ancienne appellation pour des documents officiels. Ainsi en est-il du présent document : C.E.Z, Présentation de la liturgie de la messe. Supplément au Missel romain pour les Diocèses du Zaïre, Kinshasa, 1989.-
[2] Presbyterorum ordinis, n° 6. Ce numéro du décret conciliaire est repris dans le document de l’Episcopat sur la présentation du rituel de la messe pour les Diocèses de la RD- Congo.-
[3] Cfr C.E.Z, Présentation de la liturgie de la messe…, p. 8.-
[4] MPONGO L., L’Eucharistie chrétienne en République Démocratique du Congo. Apports culturels et théologiques (Collect. L’Eglise demain 14), Editions l’Epiphanie, Kinshasa – Limete, 1999, p. 5.-
[5] Actes de la VI ème Assemblée plénière de l’Episcopat du Congo, Léopoldville, Editions du Secrétariat général, 1961, p. 189, cité par MPONGO L., Op. Cit., p. 11.-
[6] MPONGO L., Op. Cit., p. 36.-
[7] Cfr MPONGO L., Op. Cit., p. 36; lire aussi KABASELE LUMBALA F., Catéchiser en Afrique Aujourd’hui, Kinshasa, Baobab, 1995, p. 18.-
[8] POUPARD P., L’Eglise au défi des cultures. Inculturation et évangélisation, Paris, Desclée, 1989, p. 44 - 45.-
[9] Cfr MONSHENGWO PASINYA L., Inculturation du Message à l’exemple du Zaïre, Kinshasa, 1979, p.
[10] Cfr MPONGO L., Op. Cit., p. 42
[11] Ibidem, p. 23
[12] Ibidem, p. 25
[13] Lire avec profit Mgr MONSHENGWO L. et MPOTO B., Mgr Jan Van Cauwelaert, pasteur et visionnaire, Belgique, Cepess, 1999, 202 p.-, MBU MPUTU N., Cent ans d’évangélisation du Mai-Ndombe ( Diocèse d’Inongo) par les Pères de Scheut, Kinshasa, Ed. du jour nouveau, 1998, 99 p.-, Sr UMBA LENDO A., Evangélisation du District du Lac Léopold II (Mai-Ndombe) par les Pères du Cœur immaculé de Marie (Scheutistes) 1906 – 1960, Travail de fin d’études, Kinshasa, 1978, 81p., Inédit.-

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