L'HERITAGE SPIRITUEL MISSIONNAIRE AU MAI-NDOMBE
Dans notre précédent message, nous avions longuement médité sur l'héritage spituel missionnaire dans notre Lac natal. L'Eucharistie d'ouverture solennelle de l'Année du Centenaire en fut, sans nul doute, le point d'ancrage en même temps qu'un signe de temps, un "kaïros" pour méditer, réfléchir et nous recentrer sur l'aboutissement prophétique de l'activité missionnaire chez nous, l'Annonce de la Bonne Nouvelle, la pratique ecclésiale, l'avenir de l'Eglise, les enjeux de la foi dans notre milieu, les différents appels de l'Esprit, les défis actuels (...).
Cent ans, c'est encore peu mais aussi un temps considérable au regard des attentes de notre peuple, de l'appel à la conversion, de la maturation de la foi et de la croissance des jeunes Eglises d'Afrique. Rien ne peut actuellement nous dispenser du devoir d'une évaluation sans complaisance de différents acquis de cent ans d'Evangélisation: personnel ecclésiastique, ressources ou moyens de la Mission, diverses options ou urgences pour l'avenir. Même si, et malgré des fruits positifs, on ne peut être satisfait en tout et pour tout; néanmois, la première évangélisation présente bien des aspects significatifs et des signes d'espoirs dont on doit se féliciter et qui nous pousse à avancer en eaux profondes ( cfr Jean-Paul, "Duc in altum" ).
Notre défi actuellement est de bâtir une Eglise adulte qui soit capable d'affronter sans peur aucune et sans hésitation l'avenir ayant à son horizon les différentes recommandations du Synode de 1994 pour l'Afrique dont essentiellement:
- la sanctification du peuple de Dieu par une Evangélisation en profondeur
- l'Inculturation de la Parole de Dieu et l'intégration de valeurs traditionnelles positives dans le Christianisme
- Les exigences de justice et de paix pour trouver voies et moyens face aux conflits armés récurrents dans le continent africain, soutenus par des lobbies financiers, avec leur cortège des malheurs: perte en vies humaines, déplacament des populations, ruine de l'économie de subsistence, pillage des richesses du continent, fuite de l'élite vers des cieux meilleurs. Mettre fin à la triste réalité d'une Afrique exsangue.
- Les moyens de communications sociales: nous vivons une ère nouvelle face aux technologies actuelles qui ne cessent d'accroître leur influence même dans des villages réculés. Il nous faut,comme dit Jean-Paul II, notre Saint Père de pieuse mémoire, évangéliser cet aréopage moderne et en faire l'instance de dialogue avec le monde actuel pour réduire le fossé entre l'Evangile et le monde, notre drame actuel comme a dit, jadis, Paul VI.
- Le dialogue avec d'autres religions ou confessions, notamment avec la religion traditionnelle pourrait bien éclairer certains points chauds voire mal posés de l'inculturation: la conception et l'exercice du pouvoir en Afrique, la conception et la pratique africaine de la maladie, les rites funéraires, les rites des jumeaux, les coutumes matrimoniales et leurs célébrations, etc. Dans la Pastorale d'ensemble, on pourrait bien être éclairé sur certaines pratiques traditionnelles qui, en soi, sont à évangéliser.
Une pastorale organique de multiples réalités et différents maux qui rongent encore l'Afrique, au niveau de chaque Eglise particulière et à travers tout le continent, voire jusque dans les îles adjacentes.
Le Diocèse d'Inongo s'approprie cet aggenda en ne se dérobant pas face aux urgences et réalités qui sont les siennes:
- l'Unité (Totonga lisanga) pour construire un nouveau monde par la puissance de la Parole de Dieu
- l'attention et le regard porté dans les différentes sphères de misère de notre peuple: Dieu s'est incarné plus précisément dans ses sphères d'anéantissement de l'homme pour nous sauver et pour qu'à notre tour, nous prenons le relais de Dieu pour sauver nos frères, parmi les plus souffrants
- la promotion humaine dans nos milieux consiste pour nous en un appel à travailler pour promouvoir ce qui élève l'homme et le transforme en acteur de développement à son tour
- Autre exigence, c'est bien la sauvegarde des biens de la création. En rendant la terre habitable et agréable pour tous comme un bienfait du Créateur, donné en héritage aux fils d'Adam; laquelle création attend de voir la révélation des fils de Dieu (Rm 8, 38), et d'être récapitulée et trouver son accomplissement total dans le Christ (Eph 1,20-23; 4, 15-16). Cette mystique écologique nous révèle cependant entre l'homme et les biens de la création un rapport qui ne soit plus aliénant de celui-ci vis-à-vis de ceux-là mais bien pour une relation dépouillée de tout égoïsme et un type de rapport nouveau qui en eux-mêmes sont de nature à garantir et à contribuer à rendre l'homme heureux ici sur terre, et partant, plutôt dépendant uniquement du Créateur (Cfr Jean-Paul II, Laborem exercens; lire aussi Mgr Nkiere Kena et Isabelle, La terre, Il a donné aux fils des hommes ). La cupidité de certaines multinationales saignent à blanc l'Afrique avec la complicité des nationaux plongeant le reste de la nation dans la misère la plus noire. La conscience de la destinée universelle des biens de la création, dans leur jouissance modérée et leur affectation juste, en appelle, si besoin en était, à la charité des nantis à l'endroit des démunis, des riches par rapport aux économiquement faibles ( Léon XIII, Rerum Novarum, Paul VI, Populorum Progressio, Jean-Paul II, Centessimus anno ).
Le Diocèse d'Inongo veut gagner le pari du deuxième centenaire par une nouvelle évangélisation qui atteint tout homme et tout l'homme et le transforme plus du dédans qu'extérieurement, non plus comme un simple vernis superficiel sans impact sur sa vie de foi, et partant entretenant des zones d'ombre où foi en Dieu et non croyance ( pratiques fétichistes, sorcellérie, superstitions, hantise des esprits maléfiques et magie ) font paradoxalement bon ménage.
Le Diocèse d'Inongo s'approprie cet aggenda en ne se dérobant pas face aux urgences et réalités qui sont les siennes:
- l'Unité (Totonga lisanga) pour construire un nouveau monde par la puissance de la Parole de Dieu
- l'attention et le regard porté dans les différentes sphères de misère de notre peuple: Dieu s'est incarné plus précisément dans ses sphères d'anéantissement de l'homme pour nous sauver et pour qu'à notre tour, nous prenons le relais de Dieu pour sauver nos frères, parmi les plus souffrants
- la promotion humaine dans nos milieux consiste pour nous en un appel à travailler pour promouvoir ce qui élève l'homme et le transforme en acteur de développement à son tour
- Autre exigence, c'est bien la sauvegarde des biens de la création. En rendant la terre habitable et agréable pour tous comme un bienfait du Créateur, donné en héritage aux fils d'Adam; laquelle création attend de voir la révélation des fils de Dieu (Rm 8, 38), et d'être récapitulée et trouver son accomplissement total dans le Christ (Eph 1,20-23; 4, 15-16). Cette mystique écologique nous révèle cependant entre l'homme et les biens de la création un rapport qui ne soit plus aliénant de celui-ci vis-à-vis de ceux-là mais bien pour une relation dépouillée de tout égoïsme et un type de rapport nouveau qui en eux-mêmes sont de nature à garantir et à contribuer à rendre l'homme heureux ici sur terre, et partant, plutôt dépendant uniquement du Créateur (Cfr Jean-Paul II, Laborem exercens; lire aussi Mgr Nkiere Kena et Isabelle, La terre, Il a donné aux fils des hommes ). La cupidité de certaines multinationales saignent à blanc l'Afrique avec la complicité des nationaux plongeant le reste de la nation dans la misère la plus noire. La conscience de la destinée universelle des biens de la création, dans leur jouissance modérée et leur affectation juste, en appelle, si besoin en était, à la charité des nantis à l'endroit des démunis, des riches par rapport aux économiquement faibles ( Léon XIII, Rerum Novarum, Paul VI, Populorum Progressio, Jean-Paul II, Centessimus anno ).
Le Diocèse d'Inongo veut gagner le pari du deuxième centenaire par une nouvelle évangélisation qui atteint tout homme et tout l'homme et le transforme plus du dédans qu'extérieurement, non plus comme un simple vernis superficiel sans impact sur sa vie de foi, et partant entretenant des zones d'ombre où foi en Dieu et non croyance ( pratiques fétichistes, sorcellérie, superstitions, hantise des esprits maléfiques et magie ) font paradoxalement bon ménage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire