mercredi 23 décembre 2009
JOYEUX NOEL ET MEILLEURS VOEUX 2010
A VOUS TOUS QUI NOUS AVEZ FAIT LE PLAISIR D'UN CLIN D'OEIL AMICAL
A VOUS TOUS QUI NOUS AVEZ CONSACRE UN PETIT TEMPS DE LECTURE ET D'ECHANGE DES VUES
A VOUS TOUS QUI AVEZ TROUVE DANS NOTRE BLOG UNE NOUVELLE PAGE DE LA VIE AU MAI NDOMBE
A VOUS TOUS QUI CROYEZ A L'AVENEMENT D'UN CYBERMONDE NOUVEAU PAR LA MAGIE DE LA GLOBALISATION
JOYEUX NOEL 2009 ET HEUREUSE NOUVELLE ANNEE 2010 !
vendredi 18 décembre 2009
NAUFFRAGE AU LAC, LE CRI D'OUTRE - TOMBE
A notre retour, Samedi 12 Déc., nous quittions Bokoro, aux environs de 10 h 00 sous une pluie battante. De ce côté, il n'y avait aucun danger à craindre à naviguer sur la Lukenye. Profitant du beau soleil des après-midi, nous croyions au beau temps d', après la pluie. C'est pour cette raison qu'une fois arrivés à Kutu, aux environs de 13 h 00, nous avions décidé de profiter du beau temps pour continuer notre voyage, pour mieux négocier les deux grandes traversées du lac dans le tronçon compris entre Kutu et Inongo: à Bekai ( plus ou moins 5 Km ) et à kesenge ( Plus ou moins 3 Km ). Erreur! Une grande pluie s'était également abattue sur Inongo et dans les villages environnants; ce qui faisait s'agiter le lac contiunuellement jusqu'à un peu plus tard dans les après-midi. Acculés, nous nous fions à la maîtrise de notre conducteur et surtout à son savoir-faire-pratique face aux signes de temps. Savoir interpréter les signes du temps au Lac est un atout majeur. La direction des vents signifie tout un message. Nous avions rencontré le type de vagues qui ne présentent aucun risque pour les voyageurs ni même pour les pêcheurs que nous avions rencontré nombreux entrain de pêcher avec leurs filets.
Dans la soirée, il n'y avait plus aucune vague ni aucune ondulation. Le lac se reposait de ses mouvements incessants. C'était pour nous l'occasion de tout faire pour atteindre Inongo même en pleine nuit d'autant plus que nous n'étions plus qu'à demi parcours de notre trajet. Tout était calme. le Lac se couvrait d'un silence des morts... Seul le souvenir du nauffrage nous hantait continuellement comme pour nous mettre à témoins de l'indifférence des vivants, - de certains vivants -, pour leur situation particulière. Leur silence, à jamais dans la nuit du temps, ressentit comme un cri face à l'oubli de ce coin particulier du grand Congo; coin autrefois mis en relief pour l'abondance de ses richesses; coin autrefois reservé à Sa Majesté le Roi de belges ( domaine de la Couronne ) pour ce qu'il en a tiré comme bénéfice personnel; coin livré à l'exploitation systématique et éhontée du bois par des compagnies forestières qui n'ont laissé comme trace visible de leur odieux commerce que la déforestation macabre de vastes étendues de nos fôrets primaires conservant en leur sein des essences de plus de 1000 ans d'âge. Du souvenir de nos proches membres morts noyés ou disparus lors du nauffrage du 25 Novembre 2009, il retentira encore plus fort le cri de révolte et d'indignation face à la destruction systématique de l'homme et de son écosystème. D'ici à 100 ans, l'exploitation du bois laissera des conséquences incalculabes sur l'environnement et l'homme. Déjà on remarque une spoliation sans précédent des fôrets et des espaces de vie de production pour l'homme, une détérioration de la qualité de nos fôrets étant donné l'abattage de meilleurs arbres très souvent sur commande pressante et fort rémunératrice, l'écremage des meilleurs arbres les plus remarquables de la fôret, perte inévitéble de la biodiversité, la disparition à court et à long terme de certaines espèces animales et végétales qui trouvent dans la fôret profonde ( la canopée )leur refuge et leur répère. Les compagnies forestières au Lac telle la SODEFOR ne laissent aucune chance à la regeneration des fôrets tellement celles-ci sont plus préoccupées à faire le maximum des bénéfices. Nous sommes étonnés de la part de notre gourvenement qu'il n'existe aucune mesure contraignant les exploitants de bois au reboisement; aucune taxe contribuant à compenser le manque à gagner économique pour les milieux exploités, aucune contrainte vraiment pour améliorer les conditions sociales dans les villages et grandes cités du Mai-Ndombe.
Qu'une catasthrophe de telle ampleur soit survenue sur une ferri de la Sodefor nous semble bien un signe de temps. C'est l'arbre qui cache la fôret. Trop c'est trop! Ce cri d'indignation du Clergé d'Inongo n'est rien de moins que l'écho sonore d'un cri beaucoup plus fort émergeant et débordant du silence des tombes.
Le Mai - Ndombe se meurt! le Mai - Ndombe de nouveau spolié, asphixié et saigné à blanc!
Abbé Jef BELEPE.-
COURRIEL DE(S) INTERNAUTE(S)...
"A tous les étudiants bonne chance pour cette nouvelle année académique. Heureuse de vous savoir tous bien arrivés au centre. Je suis certaine que chacun qui emprunte le lac en ce moment le fait avec des sentiments mitigés.
Il y a la crainte du vent, de la pluie, des tempêtes et puis il y a au fond du cœur cette douleur de savoir que tant de victimes y ont laissés leur vie.
Bravo à la belle collaboration et à l'Abbé Recteur d'avoir trouvé la solution pour que tout le monde soit présent à l'appel.
Bonne année académique à tous, professeurs et élèves et que ce soit la joie et le bonheur de voir la réussite après ces années de travail et d'efforts.
Que chaque jour soit béni par le Seigneur.
( NDLR : Merci à Voyageuse pour ces encouragements chaleureux. Cette marque d’attention et d’intérêt témoigne combien elle porte notre Institut et tout notre Mai – Ndombe dans son cœur et dans ses prières. Nous lui exprimons, à notre tour, nos meilleurs sentiments d’amitié et de profonde gratitude).
jeudi 17 décembre 2009
LA RENTREE ACADEMIQUE EFFECTIVE DEJA DEPUIS CE 15 DECEMBRE 2009
Du côté de professeurs, tout est en ordre. Les cours ont bel et bien démarré. Il a été remis à chaque professeur sa charge horaire. L'Institut a la joie de voir que le Corps professoral a été encore étoffé en comptant en son sein deux nouveaux professeurs en la personne des Abbés Jean Iyompole et Hervé Nsele.
Troisième et dernière année de ce premier cycle, l'année 2009 - 2010 'est ouverte dans une athmosphère plutôt de satisfaction et pleine d'assurance. En attendant la Messe d'action de grâce pour l'ouverture de l'année ce week-end, nous ne pouvons qu'implorer la Providence pour l'aboutissement heureux pour tant d'efforts et de sacrifices consentis.
A. Jef B.-
mardi 15 décembre 2009
jeudi 10 décembre 2009
ENCORE DES RECITS DU NAUFFRAGE DU 25 NOV. AU LAC
En Afrique, il y a l'étape des pleurs déchirants et du deuil suivie immédiatement des funérailles; vient ensuite l'étape des pourparlers autour de la vie et de l'après-vie pour le(s) défunt(s) ayant laissé une descendance derrière soi. Les vivants restés en vie s'organisent à tout remettre en ordre: dettes, partage de l'héritage, le sort de la veuve et des orphélins, témoignages écrits ou oraux. Si c'est un fonctionnaire de l'Etat, sa situation salariale...; dans le cas d'un homme décédé loin de son village natal, ses proches s'organisent pour ramenenr sa dépouille dans son village Autant d'exigences accopmies dans le but de sortir les membres de famille dans le thraumatisme psychologique au moment, pendant et parès le deuil. Danses et autres rites funéraires interviennent après 40 jours voire davantage pour faciliter le voyage du défunt et le faire aboutir jusqu'auprès des Ancêtres. L'individu ainsi parti n'est plus considéré à proprement parlé comme un mort. Son souvenir ne quittera plus jamais les vivants. Disons mieux, il est parti mais vit toutefois parmi les siens; ses proches continuent ce qu'il n'a pu achever avant sa mort. Il vit désormais dans sa progéniture. Pour beaucoup de spécialistes de la culture africaine, le plus à craindre pour un africain, ce n'est point la mort; mais plutôt le fait de mourir sans laisser de descandance...
Les nauffragés du Lac, même s'ils n'ont pas bénéficié des funérailles en bonne et due forme, chaque famille s'est organisée, en ne laissant rien au hasard pour porter le deuil de leurs proches. Dès l'annonce de la catasthrophe, beaucoup sont accourus vers le beach en quête de la moindre nouvelle sur les causes de l'accident, le nombre des rescapés, le nombre des morts, les premières statistiques, tout un temps de psychose, de nervosité et de traumatisme passé dans l'incertitude la plus totale. Des secours se sont organisés ainsi qu'une chaîne ininterropmue de prise en charge des certains cas sociaux et d'assisance générale pour ne pas trop verser dans l'absurde et le désespoir. Il fallait donc pleurer avec ceux qui pleurent! Vivre ce temps comme un garnd défi d'amour, de charité, de compassion, d'humanité et de respect pour la vie. Une fois les rescapés mis hors de danger et pris en charge pour ne pas succomber dans le désespoir et la tristesse, la Croix rouge d'Inongo s'est distinguée par son empressement à ne pas trop laisser passer le temps. Donc, passer à l'essentiel, sortir des tergiversations politiciennes ou chercher les corps des nauffragés afin de procéder à leurs inhumation. Sans moyens appropriés, le peronnel de la Croix rouge a eu néanmoins recours aux moyens modernes disponibles: téléphones, relais des communiqués et des nouvelles vraies par les radio périphériques d'Inongo ( Radio Digital et Radio Liberté ). Chapeau bas à nos braves de la Croix rouge! Ils méritent en effet d'être décorés.
Certains morts ont été bel et bien enterrés par leurs membres de familles. ces derniers se sont mis résolument à leur recherche. Ils ont tout fait pour les récupérer malgré leur état et parfois défigurés ou méconnaissables. Des cérémonies à la va-vite ont été organisées pour d'ultimes adieux. Leurs veuves et orphélins ont été conduits dans leurs villages d'origine. La solidarité africaine a été au rendez-vous. Jamais âme noire africaine n'avait aussi vibré jusqu'aux fines fibres de l'être qu'en ce moment de détresse généralisée.
Aujourd'hui encore, chaque famille porte son deuil dans la douleur et l'amertume. Nul ne pourra plus refermer ni retourner cette nouvelle page ouverte dans la vie quotidienne ici à Inongo. Bientôt ça sera de l'histoire, seul moment où tout pourra enfin se digérer. C'est comme cela que parfois dans la vie, ne dit-on pas souvent qu'"il faut donner du temps au temps".
" Lux aeterna, dona eis pacem, Domine !" !
" Requiescant in pacem!"
Abbé Jef B.-
lundi 7 décembre 2009
mercredi 2 décembre 2009
LE NAUFFRAGE AU LAC. DES TEMOIGNAGES INEDITS
Le récit du nauffrage de plus de 150 personnes, mercredi passé 25 Novembre 2009, au Lac Mai - Ndombe, n'a pas encore touché à son épilogue. Cette catastrophe inoubliable continue encore de défrayer la chronique allant de simples commentaires aux témoignages les plus inédits. Des témoins occulaires de l'évènement, eux-mêmes miraculeusement sauvés des eaux tumultueuses comme Moïse, racontent encore. A leur récit bouleversant s'ajoutent les témoignage poignants des secouristes qui ont été sur le lieu de l'accident pour chercher les corps flottant dans toutes les directions.
- Mr I.B, secouriste, raconte: " Malgré les gants et le masque qui faisaient partie de notre équipement, nous avons ramassé beaucoup de corps dans un état de putréfaction très avancée. Il faut avoir du coeur pour oser les prendre à deux bras et mettre dans la coque. A première vue des cadavres, on craque! Dieu merci, et une courte prière, j'ai vaincu ma peur".
- Mr N. J, secouriste: " Au lever du soleil, je suis précipité avec ma pirogue au lieu du sinistre. En plein Lac, je croise une jeune fille frissonnant de froid et ayant pour boué de sauvetage une tout petite blanche de 50/5 cm, le reste d'un lit en bois d'un autre voyageur réduit en pièces par la violence des vagues. Toute la nuit, elle s'y était accrochée comme à une planche de salut".
- Mr R. M.: " je tenais mon bébé entre mes bras. les vagues et les vents me l'ont arraché. je cours secouru ma femme. On s'accroche à une grume. Lorsque ma femme apprend que le bébé a été emporté par les flots en furie, elle sombre encore plus dans le désespoir. Elle finit par craquer...; elle n'a plus la force psychologique nécessaire pour tenir bon. Elle lache prise malgré mes remontrances. A 23 H 00, elle me dit qu'ellle n'en peut plus. Elle ne fournit plus aucun effort... C'était l'adieu!".
- Mr G. I, un privé: " Nous avons pris une embarcation en bois pour aller prendre le corps de notre nièce et son époux parmi les cadavres repêchés par les pêcheurs à Isenge y'angamba ( 25 Km d'Inongo ). Défigurée, elle était méconnaissable. Malgré les détails donnés pour la reconnaître ( tresses, habits portés ), nous avions hésité. Nous avions poursuivi les recherches dans toutes les direction, en vain. Revenus bredouilles sur le banc de sable d'isenge y'angamba, nous apprenons que tous les cadavres ont été emportés à Inongo par les secouristes. Nos frères restés à Inongo l'avaient reconnue parmi les nombreuses dépouiles amenées et l'avaient directement enterrée. Nous ne la reverrons plus. Quel stress...!".
- Mme A.B, rescapée: " Quand tout a commencé, je suis montée avec mon bébé de 8 mois dans le pousseur. L'homme qui m'a aidé à me sauver avec mon bébé, je ne l'ai plus reconnu après l'accident. a-t-il pu se sauver aussi? Je ne saurai le dire. Mais lui m'a sauvée la vie avec l'enfant. J'espère qu'il est aussi en vie. Que Dieu soit loué quoi qu'il lui arrive!".
- Un groupe des pêcheurs aux secouristes: " Nous avions vu beaucoup d'autres corps une vingtaine au total, qui flottaient non loin de notre village ici ( donc, de l'autre côté de la rive, où s'est passé l'accident, vers Lokanga ). Nous avions en vain appelé des secouristes pour les repêcher. les secours sont arrivés en grand retard. Avec le lever du soleil, beaucoup de cadavres ont eclaté par le ventre et sont descendus au fond des eaux, donc, irrécupérables".
- Les pêcheurs de Isenge y'angamba: " nous avions choisi de déposer tous les cadavres repêchés sous le manguier. Nous avions entouré l'endroit d'une ceinture pour le protéger. Nous avons les statistiques puisqu'on ls comptait tous avant qu'ils ne soient amenés à Inongo".
- Un chrétien de la paroisse Saint de Likwangola/Inongo: " Quand Mgr l'Evêque nous a lancé un appel pathétique, à la radio, en pleine nuit au-delà de 22 h 00, pour aller accueillir et enterrer les cadavres que les secouristes ont ramenés, nous sommes tous descendus au port et nous avons travaillé jusqu'au matin tellement le travail était important. beaucoup de jeunes d'Inongo avaient répondu à cet appel. Les uns pour transporter les cadavres et les préparer à l'enterrement; les autres pour crever des tombes".
- Une maman d'Inongo: " Nous avons reçu le communiqué de la Démoiselle Ndongo pour jouer notre rôle de mamans vis-à-vis des rescapés. C'est nous qui donnons la vie, l'entretenons et la conservons. C'est toujours nous qui souffrons plus lorsque celle-ci s'en trouve menacée ou abandonnée. C'est notre rôle de sauver la vie. Nous ne pouvons pas ne pas répondre...".
- Un jeune d'Inongo: " Au cimétière, Hydro ( un commerçant d'Inongo ), avait mis son groupe électrogène et éclairé le cimétière toute la nuit pour nous permettre de travailler pendant que de l'autre côté, a beach, le travail des secouristes continuaient de plus bel. Nous nous sommes relayés en pleine nuit, jusqu'à l'aube. Et nous sommes prêts à répondre à tout appel puisque le travail, semblerait-il, n'est pas encore fini.".
A SUIVRE...
A. Joseph BELEPE.-
lundi 30 novembre 2009
SAUVONS DES VIES HUMAINES AU LAC!
Abbé J. BELEPE.-
lundi 19 octobre 2009
VISITE A NOS ECCLESIASTIQUES MALADES A KINSHASA
Le séjour à kinshasa devient comme un impératif et non seulement une occasion pour apporter le sourire à nos malades; ils en ont tout autant besoin que de toute autre thérapie. C'est même la seule manière de considérer leur vie tout aussi bien que leur guérison comme un don gratuit de la part du Seigneur. Devant l'absurde même de notre monde et de toutes ces réalités, autant s'en remettre à la providence de Dieu, notre salut.
Abbé Joseph Belepe, en séjour à Kinshasa.-
jeudi 24 septembre 2009
lundi 21 septembre 2009
LA ROUTE ENTRE KIRI - PENZWA DE PLUS EN PLUS IMPRATICABLE...
00. Introduction
Rien n’est plus comme avant sur le tronçon de route compris entre Kiri et Penzwa. Les voyageurs qui empruntent cette route jurent par eux-mêmes, vu le calvaire enduré pour arriver à destination. En effet, il n’y a plus véritablement parlant de route dans ce tronçon. Ponts et digues ont cédé ; la route en plusieurs endroits, devient impraticable. Même certaines branches d’arbres tombées en plein milieu de la route attendent encore d’être dégagées. Des touffes d’herbes sauvages et quelques lianes rampantes prennent d’assaut ce qui devient comme un espace sans présence humaine. Durant ce long trajet de plus de 60 Km, les 4 x 4 roulent continuellement sous traction. Une vraie aventure digne de Rallye - Dakar comme un peu partout dans tout le Territoire de Kiri!
01.Notre propre responsabilité d’abord
A la vue de cet état de choses, on s’interroge vite sur la responsabilité de nos dirigeants
politiques et celle de notre population. L’entretien des routes carrossables, reliant une cité à une autre et permettant aux gens de se mouvoir librement ainsi qu’un trafic incessant des personnes et de leurs biens, nous semble la priorité des priorités. Mais on est étonné devant l’indifférence de la quasi totalité de la population face à ce qui constitue leur devoir civique. Une attitude d’attentisme semble caractériser notre population devant la détérioration de ces voies publiques. On attend toujours l’apport extérieur ou encore que les Abbés et le religieuses, des autochtones oeuvrant actuellement à l’extrême Nord du Diocèse d’Inongo, prennent le relais des missionnaires étrangers. Donc, travailler à leur tour au profit de cette même population, de plus en plus, amorphe et sans intérêt pour ce qui est bien public. Certains dirigeants, pour leur part, ne guettent que le moment favorable pour battre campagne en promettant monts et merveilles, notamment la réhabilitation des ponts et chaussées.
02.Quelques exemples dans le passé
Le Rév Père Daniel Loodrior est l’un des missionnaires qui avaient intégré dans leur
apostolat les travaux d’entretien des routes pour permettre aux gens de se mouvoir plus commodément d’une localité à une autre, ou mieux d’une paroisse à une autre. Si la rivière ne présente naturellement aucun inconvénient pour la navigation nuit et jour, il en va autrement des nos routes. Celles-ci, en raison des pluies diluviennes et de multiples marécages, sont à entretenir de façon régulière et avec des moyens beaucoup plus conséquents. Pour ce faire, une palme d’or revient au P.Daniel L. pour son sacrifice dans l’entretien des routes. L’état actuel des routes est une situation impardonnable pour nous les autochtones au regard du sacrifice consenti par ce missionnaire pour assurer le développement de la contrée. Sans les routes, il n’y a véritablement pas développement. Comment atteindre chaque milieu, surtout les milieux les plus reculés, comment procéder à la libre circulation des personnes et de leurs biens, comment favoriser les échanges entre différents milieux ; Comment éviter les multiples accidents dus à l’état défectueux des routes ? comment rendre accessibles tous les coins de cette vaste étendue qu’est la Rd- Congo ? C’est autant des interrogations que nous nous posons aujourd’hui à l’heure de profonds changements dans notre pays et au regard de tant de financements du gouvernement provincial demeuré sans suite.
03.Ponts et Digues, relais pour un développement communautaire harmonieux
Au-delà des faits déplorés, Ce qui nous échappe, c’est la réalité même que signifient, pour
nous, un pont, une chaussée ou une digue dans la vie d’un homme. Les routes sont faites pour relier les hommes et leurs milieux de vie, favoriser les échanges entre des personnes vivant parfois très loin ; réduire les distances, et même plus, faciliter et permettre l’accessibilité des milieux enclavés, travailler, pour ce faire, à un développement endogène d’abord. Ponts et digues signifient, dans ce sens, l’effort même de l’homme face à toute sorte d’obstacles jonchant son parcours. Plutôt que de les contourner, l’homme s’emploie soit à les dégager soit encore à les rendre moins gênant pour la circulation. Certains ponts construits à l’époque coloniale résistent encore jusqu’à nos jours. On admire sans cesse le génie propre à ce genre d’ouvrage. Bien plus, c’est le sens même d’une vie de dévouement au service des autres et de la nation tout entière.
Dans le cadre de l’apostolat des milieux défavorisés, c’est à travers ces mêmes routes que les missionnaires sont allés non seulement à la recherche des brebis perdues mais également des troupeaux sans bergers, allusion faite ici à des villages entiers vivant sans contact avec l’Evangile du Christ ou en proie au déferlement des prédicateurs ambulants. C’est à travers ces chemins perdus qu’ils se sont mis à rencontrer les peuplades pygmées. Ils ont pu nouer avec eux un dialogue d’homme à homme, ressenti ensemble avec eux le désir inaliénable de la liberté et le droit au respect, à une vie meilleure et à l’épanouissement. C’est à travers ces minorités opprimées, dépourvues et sans perspectives d’avenir que les missionnaires se sont profondément découverts comme appelés à garantir au nom du Christ et de son Evangile de la dignité à ces peuples méprisés. Les missionnaires ont entrepris par là-même le travail patient et de longue haleine pour instruire les pygmées, créer des écoles pour enfants pygmées, envoyer certains parmi eux étudier plus loin, dans des internats à Inongo, à Bokoro, à Kutu et même au Petit Séminaire de Bokoro. Ainsi ayant étudié comme les autres enfants, les enfants pygmées sortent du complexe de sous-hommes ; aussi sont-ils rendus capables de se dévouer, à leur tour, pour le développement de notre pays.
04.Conclusion
En guise de conclusion, le mauvais état actuel de nos routes condamnent une portion
importante de notre population à l’enclavement tant économique que socio-politique. Des village entiers sont parfois privés du nécessaire pour vivre : sel, savon pétrole et autres soins de santé. Le pouvoir public est, dans ce sens, invité à voler au secours de cette population quasiment abandonnée à elle-même. Si tel est en effet le souci de beaucoup d’ONGD ainsi que celui de l’Eglise, la question mérite aussi d’être posée et prise en considération par les députés eux-mêmes comme élus du peuple et comme étant les premiers concernés au plan social et culturel.
Abbé Joseph Belepe.-
samedi 19 septembre 2009
BENJAMIN M. S'EN EST ALLE...
- D'abord, du point de vue du ministère: le nom de l'Abbé Benjamin Molasoko est associé aux grandes figures ou personnes de renom en ce qui concerne la pastorale des jeunes. Benjamin a été très tôt et comme par tempérament porté à la pastorale des jeunes. Il se laissera initié, pour ce faire, auprès de Mgr Matondo, fondateur charismatique du Groupe "Bilenge ya Mwinda" et du Feu le Père Franck, "Mokatisi ngambo". Admis au Grand - Séminaire après sa propédeutique au Petit Séminaire de Bokoro, l'Abbé Benjamin s'illustre par ses initiatives et sa passion pour les jeunes. Au sein du Diocèse, il travaille aux côtés du Père André Meus, de Feue Mademoiselle Nollet, de Feu Abbé Bolas, de l'Abbé Mamfisango, de la Rév. Sr Nga et de l'Abbé Edo Ngongo avec qui ( les deux derniers ) il fonde le Groupe initiatique "bana Mwinda" pour les enfants tout petits de 5 à 10 ans. Appelé tour à tour Bagaza ( Prêtre encadreur de jeunes Bilenge ya Mwinda ) Mapera ( Prêtre encadreur des jeunes enfants Kizito ou Anuarite ) et Ngalami ( Prêtre aumônier des enfants Bana Mwinda ), l'abbé Benjamin a parcouru tous les stades de la formation chrétienne inculturée pour les jeunes en Afrique. Durant tout son ministère sacerdotal, il ne ménagera aucun effort pour encadrer les jeunes et bien plus approfondir le Mystère de leur union et leur fidélité au Christ. Initié, il deviendra lui-même initiateur et demeurera optimiste dans cette pastorale particulière et d'autant plus délicate qu'elle se situe pour la plupart des jeunes à une période d'orientation décisive pour la vie. Beaucoup de nos jeunes religieuses actuellement ou grands séminaristes ont été, dès la bas âge, encadrés comme "Bana Mwinda", comme "Kizito-Anuarite" et pour finir comme "Bilenge ya Mwinda"; et c'est bien là encore que se recrutent bon nombre de vocations à la vie religieuse ou sacerdotale pour des candidats qui ne sont pas passés par le peit Séminaire ou le Lycée Salongo. L'Abbé Benjamin n'a pas que rayonné au sein de son Diocèse. celui-ci est connu de par notre Eglise locale du Congo à travers ses multiples publications sur les jeunes. Ses orientations pratiques accompagnent bon nombre des responsables diocésains de la pastorale des jeunes. En Afrique ou en Amérique latine, ses écrits constituent une sorte de "best seller". Formateur en même temps que grand compositeur musical, l'abbé Benjamin restera désormais et à jamais une icône pour les jeunes "Balangwa Kristu" ( jeunes passionnés pour le Christ, Lumière du monde ".
- Nous terminons cet hommage par un tout autre détail non moins important dans la vie de Benjamin. Aux dires de la plupart des confrères qui ont vécu avec lui, nous retiendrons de l'abbé Benjamin les traits d'une personne non conflictuelle, reconciliante et sans rancune; qui se resaisit aussitôt et très vite chaque fois qu'il avait conscience d'avoir blessé quelqu'un ou fait du tort à autrui. Son pardon est sans cesse au bout de ses lèvres. Il avait grand souci de refaire l'harmonie dans les relations sociales.
Que le Seigneur veuille lui pardonner tout autre déparage dû sans nul doute à son état de santé gravement miné avant sa mort.
" Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le seigneur. Qu'ils se reposent de leur labeur. Car leurs oeuvres les suivent" ( AP 14, 13 ).
ADIEU, BENJAMIN. REPOSE-TOI EN PAIX!
Abbé Joseph BELEPE.-
vendredi 18 septembre 2009
FINI LES VACANCES !
Plus concrètement, les gens semblent vivre d'autres réalités et dans un autre monde. A Penzwa tout comme à Kiri, chef-lieu du Territoire, dans le District du Mai-Ndombe, c'est le même refrain! A Kiri, par exemple, le vol hebdomadaire de la Compagnie privée d'aviation, CAA, en sigle, est plus que incertain. C'est le seul moyen rapide pour relier toute cette contrée avec Kinshasa. Il n' y a pas encore de réseau téléphonique. Dans un tel contexte, le milieu est comme sacrifié et en dehors du circuit économique national. Le Territoire de Kiri est l'un des plus riches en diversité de la faune et de la flore. Situé en zone marécageuse, ses eaux abondantes constituent une réserve naturelle pour une infinie diversité des poissons.
Tout comme pour l'ensemble du Mai-Ndombe, notre coin est mal connu et trop peu visité. Il n'est pas ouvert aux capitaux et aux investissements. Cette situation d'enclavement n'offre guère des possibilités de développement pour le milieu et les autochtones. C'est là aussi que vit encore à l'état quasi primitif l'autre couche sociale que sont les pygmées. A Penzwa où ils sont majoritaires ( plus de 60 % ), la situation s'est encore aggravée après le départ des missionnaires étrangers, surtout après la mort du Rév. Frère Dr Jerry de CICM lequel s'était investi durant plus de deux décennies à l'instruction et à la promotion sociale des enfants pygmée. Seule planche de salut pour la population locale, c'est le retour ou mieux le recours aux pratiques traditionnelles en cas de maladies ou autres difficultés de la vie ( cas de maladie, de déplacement ou de scolarisation des enfants, etc... ).
C'est là l'Afrique des solidarités, l'Afrique des traditions qui vit par elle-même...
lundi 10 août 2009
LA SOLENNITE DE L'ASSOMPTION A SAINT JEAN/INONGO
Photos: Les groupes des légionnaires adultes et jeunes ( Legio junior ) devant la grotte paroissiale ( Photo 1 et 2 ). Certains autres légionnaires ont voulu immortaliser cet instant solennel par des photos souvenirs ( Photo 3 et 4 ).
samedi 8 août 2009
LES VACANCES, UN AIR BON ENFANT....
Dès le début de la semaine prochaine, les groupes de la Lutoy guetteront la première bonne occasion pour s'en aller. Ici au Lac, au moment de la saison sèche, on ne peut se risquer dans des embarcations de fortune. Le matin, dans l'avant-midi, et chaque jour, il y a ce que les autochtones ici appellent le "Ndjoi", une brise légère mais qui fait s'agiter le Lac violemment et des heures durant. C'est dans l'après-midi qu'on a un peu d'acalmie. Les voyageurs, en ce moment, "lèvent le voile" et vont dans toutes les directions sans courir aucun risque.
En ce qui concerne l'Abbé Recteur, son programme, on le connaît désormais. Il s'est résolu à aller passer une partie de ses vacances à Kiri puis il ira les achever à Kin pour se faire examiner les dents. Un mal terrible et assez souvent irritant. Mais à Kiri, il voudrait aller avant tout visiter les parents et les autres membres de famille. Et même, manger un petit "libundu" vrai de la Lutoyi. A cette période, on a ce genre de poissons à gogo. leur prix, rien de plus insignifiant!
Bonnes vacances à tous et bien de bonnes choses!
Photos: Petits enfants de la Paroisse Saint Jean-Baptiste, amis à l'Abbé Recteur.- Les vacances, c'est une sacrée occasion rêvée!
jeudi 6 août 2009
UN JOUR NOUVEAU COMMENCE... C'EST DEJA LES VACANCES
Un bain de soleil est tout aussi agréable qu'une bonne douche en pleine chaleur ardente. Notre peuple des riverains passent le plus clair du temps dans la baignade au bord des rivières ou occupés à vider les étangs pour s'attraper des poissons.
Un temps qu'on croirait éternel, mais hélas! C'est ainsi que les pluies subites et à grand fracas viennent chaque fois disperser et inonder les abris des campements pour sonner la fin de la recréation.
mercredi 5 août 2009
LES VACANCES, IL NOUS FAUT PARTIR...
Dès le week-end, parès l'Assomption, 09 Août 2009, - une particularité du calendrier liturgique pour les Diocèses de la RD - Congo -, c'est dans toutes les directions que ceux-ci vont devoir partir: au Nord, en empruntant la rivière Lutoy jusque dans la Paroisse d'Ibamba, presque au terme de celle-ci, près d'Ireko, dans la région des Ilanga bakonda; au Sud, par la rivière Lukenye, jusqu'à Nkaw chez les Imoma. Etant venus de très loin, c'est bien là qu'ils vont devoir rentrer: à Nkaw, au fin fond de la grande forêt équatoriale, à Ibamba, dans la frontière avec la Province de l'Equateur et de l'Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro pu encore à l'extrême Ouest du Diocèse d'Inongo, dans la Paroisse de Makaw, pratiquement, au bord de la rivière Kasai nous séparant d'avec les Diocèses d'Idiofa et de Kikwit.
jeudi 16 juillet 2009
D'UN PAS SOLENNEL ET MAJESTUEUX...
C'est d'un pas solennel et majestueux que yâ Phillippe, notre Evêque a donné le rythme et l'assurance de la longue marche vers l'Année de célébration et de prière pour le ministère sacerdotal. Une bien longue marche, étant donné les embûchages et les obstacles qui jonchent un tel parcours. Déjà au mois de février dernier, l'Assemblée spéciale du clergé diocésain d'Inongo en avait été comme une anticipation. Celle-ci a s'est donc déroulée, à n'en pas douter, dans une dynamique plutôt de renouveau pastoral, d'écoute fraternelle, de convivialité et d'échanges réciproques d'expérience en vue de prendre le risque sinon l'audace de sentiers nouveaux.
Les matinées méditatives, programmées, en début de journée consistaient, à vrai dire, à un balisage spirituel pour ne pas s'enliser dans des débats oiseux et des considérations stériles. Yâ Eva, notre " Bibliste de la maison ", en avait appelé à la conscience de tout un chacun par cette maxime biblique: "Tout labeur produit du fruit; mais le bavardage n'aboutit qu'au dénuement", Pr 14, 23.
En officialisant les actes de cette Assemblée et les plaçant dans la perspective d'un nouvel "Horizon de vie", Yâ Philippe, enfin a voulu ainsi accompagné de sa Bénédiction apostolique" et de sa Sollicitude paternelle, le nouvel élan missionnaire ici au Mai-Ndombe, dès à l'aube du 2 nd Centenaire de notre Evangélisation.
lundi 15 juin 2009
JUBILE SACERDOTAL D'OR A INONGO
Ordonné prêtre à Kutu le 31 mai 1959, de mains de Mgr Jan Van cauwelaert, encore vivant, Mgr Bolengo vient de totaliser, jour pour jour, 50 ans de ministère. 50 ans de ministère ecclésial, de parcours du Mai-Ndombe, d'évangélisation des pauvres, de consolation des exclus de ce monde, de formation humaine, d'assistance et d'accompagnement des mourants, bref, 50 ans d'histoire.
Mgr Bolengo lève aujourd'hui sa coupe et rend grâce au Seigneur pour tant de bienfaits reçu de sa part. Le ministère sacerdotal est un appel du Seigneur, sans mérite de notre part. C'est Lui, le Seigneur qui bâtit à tout un chacun une maison comme à Son serviteur David; c'est Lui encore qui nous accorde de longs jours et nous soutient jusqu'en notre vieillesse. Persévérance, disponibilité, piété, charité et espérance sont les gages d'une Alliance garantie par la Fidélité de Dieu.
Célébré en pleine Solennité du Très saint sacrement de l'Autel, le Jubilé sacerdotal de Mgr Bolengo a été mis sous le signe de l'oblation parfaite, le don de soi total au Seigneur et à Son Corps mystique, l'Eglise.
Mgr Bolengo, une nouvelle vieille relique dans le Sanctuaire ecclésial d'Inongo. Après Mgr Jan Van Cauwelaert qui a totalisé et est allé au-delà de cette limite d'âge; et à sa suite, Mgr Lesambo; aujourd'hui, c'est au tour de Mgr Bolengo de prendre le relais d'une génération comblée dans le Seigneur. Son jubilé intervient ainsi quelques mois seulement après celui ( cinquantenaire ) de Mère Agnés; du côté de nos soeurs diocésaines. D'une génération à une autre, l'Eglise locale d'Inongo célèbre, d'une année à l'autre, le don merveilleux de longévité.
Enfin, en pareille circonstance, nul ne pourrait meiux que le Psalmiste être l'interprête des sentiments qui habitent les uns, les autres. car en fait, dit le psalmiste, " le Juste garndira comme un palmier. Il poussera comme les cèdres du Liban...Il garde sa sève et sa verdeur" ( Ps 92, 12 - 15 ).
AD MULTOS ANNOS
La Cathédrale d'Inongo où Mgr Bolengo a encore rendu service comme Curé. " Vieillissant il fructifie encore. Il garde sa sève et sa verdeur " ( Ps 92, 12 - 13 ).
Dîner de gala, en plein air avec les Communautés Ecclésiales Vivantes de Base ( CEVB ). Dans la table d'honneur, Mgr le Vicaire général est entouré de deux Novices et un Grand Séminariste.
samedi 13 juin 2009
COURRIEL DE(S) INTERNAUTE(S)
Ceci pour vous encourager à aller de l'avant. La terre, Dieu dans Son Grand Amour l'a créée pour tous. Il a voulu que sur cette terre, nous vivions tous en frères sans exception. La terre est un don, une promesse de notre Dieu. Elle est aussi une tâche pour chacun de nous! ( La terre, il l'a donnée aux fils d'Adam). Apporter cette Bonne Nouvelle à votre peuple et dites-leur: " l'amour venu de Dieuest pour tous et toutes; Dieu ne fait exception de personne; partagez la vie, le sourire, la joie, la même histoire humaine; tout cela est gratuit " ( parole de Mgr Philippe à Bruxelles ). Pour vous aussi, mes amis pygmées, vous ne faites pas exception. Vous êtes appelés à la même vie.
Allez de l'avant apporter à vos frères et soeurs cette joie, à vos enfants, donnez-leur l'occasion de l'instruction, le bien-être et vivez en toute fraternité afin que chacun de vous et dans un même choeur vous puissiez chanter et danser les merveilles que Dieu a faites pour vous.
Photos: Pygmées du quartier Lisière à Likwangola/Inongo. Memebres de la CEVB/Isaka II dans la Paroisse saint Jean - Baptiste.-
jeudi 11 juin 2009
PASTORALE DE PROXIMITE AVEC LES PERSONNES AGEES
La vie, quoi qu'on en dise, est le don le meilleur du Très-Haut. Nul ne peut en disposer comme il entend. Même individuelle, la vie est toujours conçue dans sa dimension communautaire, d'"être-avec". Les vivants terrestres sont reliés aux morts dans une chîane ininterrompue qui remonte jusqu'à Dieu.
A ce stade de la vie, nos parents du troisième âge sont dignes de vénération, de respect, d'attention et de l'affection. Pour le don de la vie transmis à leur progéniture, ceux-ci sont pris en charge par leurs descendants directs, ou à défaut, par leurs petits fils ou arrière-petits fils.
A certains moments, leur soin devient très préoccupant. Par manque d'auspices pour les vieillards, cette prise en charge n'est plus laissée aux seuls membres de famille. Ceci est suppléé dans le contexte d'une pastorale de proximité avec les souffrants: visites à domicile, quelques offrandes, prières, ou à travers les sacrements de la Communion aux malades et l' Onction des Malades, si c'est nécessaire.
Malades, affamés voire mourants, les personnes du troisième sont parfois abandonnés par leur progéniture, à leur triste sort. On a vu, dans certains milieux, les cheveux blancs devenir signe de sorcellerie.... Alors que des poètes africains chantent la vieillesse. " Un vieux qui meurt, c'est toute une bibliothèque qui brûle". La Bible, et à sa suite, la culture africaine nous invite à vénérer nos personnes âgées. Comme le Seigneur l'a jura à David, soutenons-les jusqu'en leur vieillesse.