vendredi 29 mai 2009
CELEBRATION DE L'ANNEE SACERDOTALE DANS L'EGLISE..
Aussi s'avère-t-il nécessaire de faire un lien essentiel entre la mission de l'Eglise et l'éducation des chrétiens aujourd'hui. Le Pape est particulièrement conscient, en ouvrant cette année de prière et d'affermissement des prêtres dans leur ministère, de l'urgence de l'engagement éducatif de l'Eglise aux côtés des jeunes et des chrétiens adultes pour faire d'eux des " personnes libres ", " responsables ", " mûrs " et " conscients " face au relativisme actuel de la vie. Evoquant tour à tour, un passage des écrits de Saint Paul, " soyez mes imitateurs " ( Cor 11,1 ) et de Saint Pierre, " Soyez les modèles du troupeau " ( 1 P 5,3 ), l'Evêque de Rome lève le ton pour des " éducateurs crédibles ", au sein de l'Eglise. D'après lui, " un vrai éducateur met en jeu sa personne et il sait allier autorité et exemplarité dans sa tâche d'éduquer ceux qui lui sont confiés". Tous sont appelés à grandir et parvenir à la pleine mesure du Christ ( Eph 4,13 ).
Nous sommes particulièrement heureux de faire l'écho de cette information dans son actualité étant donné qu'elle cadre bien avec le Thème fondamental de notre Assemblée sacerdotale ici à Inongo, en Février dernier: "Prêtres au service de la vie pour l'avènement du Royaume des cieux ", et au moment même où, Yâ Philippe, notre Evêque, urge de la mise en marche de différentes options de cette Assemblée: vie de prière et de communion fraternelle, ministère paroissial et engagement pour les pauvres, formation de tout l'homme et transformation des réalités humaines, avènement d'un monde nouveau (...).
D'un évènement à un autre, le Clergé séculier d'Inongo entend vivre cet appel comme une grâce particulière du Seigneur pour notre Eglise locale. Cela requiert bien sûr notre propre dévouement et bien de sacrifice de par notre vocation sacerdotale. Nous offrirons particulièrement cette année sacerdotale en action de grâce pour Mgr Bolengo, notre Vicaire général qui accomplit ce Dimanche 31 Mai, 50 ans de vie et de ministère sacerdotal, au service de notre Eglise locale et de la Rd - Congo.
" Vieillissant, il fructifie encore...!" . Daigne le Seigneur lui accorder davantage encore de longs jours pour accomplir toujours plus spontanément, dans la joie et la simplicité, son ministère sacerdotal.
Abbé Joseph BELEPE.-
Photos: Célébrations eucharistiques et prédications par des membres du Clergé d'Inongo. On aperçoit Mgr Bolengo, en haut, à l'extrême droite entrain de prêcher à la messe d'ouverture de l'Année Acadélique de l'Institut de Catéchèse.
COURRIEL DE(S) INTERNAUTE(S)
Voyageuse nous a écrit:
1. A propos du champ communautaire
" Courage et félicitations à tous pour le beau travail réalisé". "La terre est un don de Dieu. C'est le lieu où se joue notre existence; notre terre, c'est le lieu où le grain se cache. Depuis que le Fils de Dieu a pénétré dans notre monde, notre terre est une terre aimée, une terre sauvée. A nous de la rendre fertile et ensemble, dansons la vie..." ( Extrait du livre, "La terre, Il l'a donnée aux fils d'Adam" ).-
2. A propos de la pastorale des jeunes au Diocèse d'Inongo
Les nouveaux vêtemenst sont très beaux, blanc comme la neige et le belu est joli.
Toutes mes félicitations à ces jeunes pour leur courage et la profondeur de leur foi. Oui le Seigneur nous appelle à être des témoins de notre foi et de son amour. Vivre notre foi dans la fraternité envers les autres et alors vous pourrez chanter votre chant.
Avec toute ma pensée priante pour chacun de vous.
mardi 26 mai 2009
LA PASTORALE DES JEUNES A L'EPREUVE DU 2è CENTENAIRE D'EVANGELISATION, HOMMAGE AU FEU ABBE ANDRE BOLAMPENDA
Pour peu qu'il est resté à la tête de ce ministère délicat, on n'oubliera pas de sitôt l'Assemblée des jeunes qu'il a organisée à Kiri avec tous les jeunes de la Région pastorale Nord. Un voyage qui a permis aux jeuns d'Inongo et des environnants de découvrir leurs amis de l'extrême Nord. Sur place à Inongo, beaucoup de jeunes, surtout à la Paroisse saint Jean-Baptiste/Likwangola où il avait oeuvré avant, gardent de lui l'image d'un pasteur dévoué. Nous pourrions donner ici le témoignage de l'ancien frère religieux CICM, Nobert Ngila, qui desIles philippines où il avait appris la nouvelle du décès de l'Abbé, avait versé ses larmes, en souvenir de leur " BAGAZA ", " Yaya inititateur ".
La pastorale des jeunes au Diocèse d'Inongo, en général et dans la Cité d'Inongo, en particulier, connaît, de nos jours et il nous faudrait le dire, un renouveau pastoral remarquable. Malgré le prosélytisme des mouvements sectaires ou des soi-disant " Eglises dites de reveil ", beaucoup des jeunes restent encore attachés à la foi catholique. Ils ne sont pas seulement chrétiens catholiques de nom mais ils veulent approfondir, davantage en eux, le mystère de la vie chrétienne. C'est de cette façon qu'on les voit s'engager das des mouvements apostoliques pour recevoir une formation intégrale ou encadrer d'autres plus jeunes qu'eux, dans le cadre de la formation initiatique.
Ces jeunes sont objet parfois de moquerie et de taquinerie de mauvais goût de la part d'autres jeunes qui suivent actuellement l'influence des sectes. Par bien de fois, ils prenent la défense de l'Eglise catholique lorsqu'elle est prise à partie par d'autres mouvements religieux. Ils font tout un apostolique dans leur milieu de vie puisqu'ils ne souffrent aucune honte de se reconnaître tels quels. Ainsi par exemple, nos jeues qui servent dans l'acolytat forment tout un groupe remarquable par leur solidarité, leur zèle et leur enthousiasme.
On a vu les acolytes de la Paroisse saint Jean-Baptiste s'organiser pour le travail manuel afin de payer par eux-mêmes leurs ornements liturgiques. En moins d'une année, ces jeunes gens ont équipé la sacristie paroissiale en aubes blanches pour les solennités. Ils ont été ramasser de la caillasse et du sable pour les vendre et pouvoir réunir ainsi un peu d'argent et le dépenser pour l'intérêt paroissial. Dans cette même Paroisse, la chorale Jubilé, chorale des jeunes, a renouvelé son uniforme, à la solennité de l'Ascension grâce aux diverse scotisations des membres. A la fin de la célébration eucharistique, l'Abbé Robert, Curé de la Paroisse, a exhorté la Communauté paroissiale à imiter ce bon exemple de prise en charge des jeunes par eux-mêmes. Notre identité chrétienne en appelle à une cohérence entre le dire et le faire, entre l'être et le paraître.
Trop longtemps, nous avons professé notre foi sous une identité d'emprunt; en attendant et en recevant tout de l'Etranger. Les Evêques ont sonné le glass de cette époque revolue par leur lettre pastorale " La prise en charge de l'Eglise locale par elle-même...", une exhortation à tous les fidèles catholiques de contribuer par leurs dons à la croissance et à la vitalité de leur Eglise locale. Notre pays, la Rd - Congo compte plus de 60.000.000 habitants dont la majorité est catholique. Paradoxalement, nous comptons parmi les pays dont la générosité des chrétiens laisse à désirer.
Au Diocèse d'Inongo, le chant d'option pastorale pour ce second Centenaire de l'Evangélisation du Mai-Ndombe insiste sur l'auto-évangélisation par une prise en compte matérielle conséquente de cette phase exceptionnelle de notre évangélisation. Beaucoup de chrétiens se reveillent de ce long sommeil. Certains jeunes sont encore à tout attendre de l'Eglise qu'ils ne s'imaginent guère pauvre ou même plus pauvre qu'eux-mêmes.
Ce changement de mentalité prendra encore du temps. Et en raison de cela, les prêtres Curés de paroisses ou aumôniers des mouvements apostoliques se doivent d'user de leur charge pastorale, pour amener leurs ouailles à prendre en mains l'avenir de nos Eglise locales. Une proposition que d'aucuns estiment être comme l'enjeu même de la maturité et de la croissance de la foi en Afrique.
Abbé Joseph BELEPE.-
Photos: en haut et en bas, Acolytes de la Paroisse saint Jean-baptiste vêtus de leurs nouveaux ornements, le Dimanche de l'Ascension. Images prises ensemble avec la Chorale Jubilé qui se rejouit également de ces nouveaux ornements. " Une Eglise resplendissante, immaculée, sans tâche et sans ride ", toute parée à la suite l'Epoux divin...
LA BONNE FORTUNE DU GRAIN JETE EN TERRE...
Hier, en effet, sous la conduite de l'Ir Bapoma Adelin, nos Etudiants ont pris contact avec cette nouvelle espèce de semence améliorée: le " Nsansi " de coloration blanche et le " Mwazi " de coloration rougeatre . A en croire l'Ir Bapoma et son collègue venus nous prêter main forte, la durée d'ensemencement de cette espèce est de six mois seulement au lieu de 9 moins comme avec les boutures ordinaires. Il en est de même de sa productivité: une seule bouture vous produit du manioc en abondance, des grappes allant de 15 à 20 tubercules, parfois. Les feuilles de ce manioc, " le pondu ", - une spécialité culinaire de la Rd - Congo -, sont également nutritives et délicieuses à la cuisson.
L'Institut s'en félicite pour l'introduction de cette variété et les bienfaits qu'on en tirera à l'avenir. Les Etudiants n'auront plus à attendre longtemps pour profiter de leur labeur. Ils sont du coup encouragés à travailler davantage, à espérer à une récolte meilleure et abondante, et en définitive, à la fin de leur cycle, s'arranger à vulgariser la semence à l'intérieur de notre Diocèse, pour le développement surtout des milieux défavorisés ou lointains. C'est cet objectif que vise le Conseil académique pour la formation des Etudiants à l'agro-pastoral. Nous ne pouvons pas, à cet effet, ne pas faire encore allusion ici à l'appel lancé par Yâ Philippe, à travers tout le Diocèse, durant tout letemps du Carême, pour l'urgence et la nécessité de travailler de nouveau la terre pour la survie de toute la communauté humaine.
Comme il ressort de la présente réflexion, la bonne fortune ou la mauvaise fortune de certains de nos projets ou entreprises ne se trouve point dans le grain à semer mais bien plutôt dans l'effort consenti de l'homme de se prendre lui-même en charge, de vivre plutôt par ses propres efforts ou par le travail quotidien comme gage de sa survie. Ceci se manifeste comme un souci éclairé face aux besoins alimentaires hic et nunc. L'homme averti s'investit à fond dans l'agro-pastoral, par exemple, en considérant déjà comme un atout majeur les conditions climatiques oh combien ! favorables qui sont les nôtres.
Yâ Philippe et Yâ Isa ont consacré tout un ouvrage à cette responsabilité de l'homme face aux biens de la terre, disons face aux bénéfices que l'homme tire de la terre à partir de son labeur. le titre de l'ouvrage est en lui-même évocateur:" la terre, il l'a donnée aux fils d'adam..". Comment ne pas nous en rendre propriétaires et en même intendants? C'est bien là le grand point d'interrogation!
Abbé Joseph BELEPE.-
vendredi 22 mai 2009
EDUQUER ET FAIRE CROITRE DANS LA FOI
Bref, la Parole biblique s'éduque à travers une pédagogie qui parle au coeur des réalités humaines, même les plus insignifiantes. La Parole biblique éduque donc. La catéchèse comme science est une pédagogie de la Parole biblique.
Par le passé, la catéchèse pour enfant ressemblait à un sorte de mythologie. les récits narrés aux enfants avaient pris la forme des fables ou des historiettes bonnes pour les faire rêver ou les faire dormir, quand c'était nécessaire. Ainsi bon nombre de nos chrétiens en sont restés au niveau du catéchisme, là même où abondent des récits du genre d'Adam et Eve, les " Evangiles - fables " , une sorte d'" Ecriture plate ". Des questions pertinentes ont été posées dans leur vie de foi. Certains, non sans regret, en sont venus à douter même de leur foi.
L'Eglise aujourd'hui fait de la catéchèse tout un itinéraire ayant un sens, pour l'homme, à n'importe quel moment de sa vie. Il s'agit bien d'un cheminement, par étapes, pour toute la vie. Les enfants apprennent désormais à lire la Bible, à la connaître à fond, à ne plus être balbutiants pour des récits aussi historiques que comportant des témoignages pour leur vie de foi. Ils s'initient à cet exercice de foi aux côtés des adultes, dans les C.E.V.B, en groupe et même en famille. La Bible est lue, puis relue et commentée à partir d'une grille de lecture qui pousse au témoignage, à l'action pastorale communautaire et qui est, à chaque fois, actualisée pour le bien de ceux qui l'écoutent et qui y consentent à travers une prière de louange.
A Inongo, il ne se passe pas un mois sans qu'une activité des jeunes soit programmée: récollection, retraite, formation, pèlerinage ou bon tour. Les jeunes et les enfants, en ce qui les concerne, sont formés dans des groupes initiatiques. Au Diocèse d'Inongo, nous avons le bonheur de compter parmi le Clergé deux grands initiateurs des mouvements des jeunes: les Abbés Molasoko et Edouard Ngongo auxquels se sont associés des chrétiens laïcs et des religieuses, notamment la Révérende Sr Ngaa des Soeurs de l'Immaculée Conception d'Inongo.
Dans le chant d'Option pastorale fondamentale du Diocèse, la Catéchèse ou la Parole de Dieu vient au premier plan. "Na nguya ya Liloba...", c'est le mot d'ordre pour une pastorale qui met en avant le dynamisme du Verbe de Dieu incarné pour le salut de ceux qui croient ( Rm 1, 16 ). Il n'y a pas de vraie annonce de l'Evangile sans le contre-don du témoignage. Il n'y a pas de vie d'Eglise sans cette prise en compte des situations d'aveuglement dans le monde, de retour du paganisme ou d'endoctrinement, faute de témoignage.
Notre Eglise se veut essentiellement missionnaire non plus dans le sens de guetter le retour rêvé des missionnaires étrangers pour nous (ré)évangéliser mais en devenant nous-mêmes missionnaires de la Bonne Nouvelle du salut pour un Mai-Ndombe nouveau. Cette tâche, nous la cultivons déjà chacun dans son coeur, les adultes pas plus que les jeunes et lmême nos enfants en âge de raison. L'annonce de l'Evangile dans nos milieux emprunte désormais des chemins nouveaux; celle-ci pénètre au coeur de l'activité humaine, elle touche les mentalités et les coutumes, des groupes humains tout entiers, selon les âges et le sexe; elle poursuit , pour ainsi dire, un chemin qui s'est taillé devant soi voilà déjà plus d'un centenaire, en essayant d'imiter l'esprit pionnier et le zèle apostolique de nos dévanciers(...).
Eduquer les enfants et les faire croître dans la foi est une mission qui incombe désormais aux communautés chrétiennes. ces dernières sont appelées à se renouveler elles-mêmes, à intérioriser encore la Parole annoncée et à la vivre pour ce qu'elle a de vérité ou signifie pour l'homme d'aujourd'hui. La Catéchèse est vie nouvelle pour nos Communautés Chrétiennes Vivantes. Celles-ci évangélisent leurs propres milieux au contact de la vie quotidienne et des réalités qui leur sont quotidiennes. Les enfants, pour leur part, accueillent et reproduisent une Parole qu'ils voient s'accomplir chaque jour sous forme d'une prière autour du mourant, d'une offrande pour les pauvres, d'un rite de réconciliation entre frères ou surtout sous forme d'une action de grâce pour le don de la vie et de l'esprit comme dans le partage eucharistique. Ainsi se dévoilent sous nos yeux un "Ciel nouveau et une Terre nouvelle " ( Cfr Apocalypse 21,1 ).-
Abbé Joseph BELEPE.-
Photos: Des enfants du groupe initiatique " Bana Mwinda " de la Paroisse saint Jean-Baptiste d'Inongo en retraite au centre d'Accueil avec la Sr Odette Massamba et leurs " Malombolo " ( Yaya encadreurs ).
Photos: En haut,ci-contre, Attitude d'une fillette "Mwana Mwinda "(8 ans ) pendant le temps de recueillement.En bas, Sr Odette assise avec des enfants pendant le break.
mardi 19 mai 2009
LE BON ENTRETIEN DU BAC MAI - NDOMBE II, UNE PREOCCUPATION MAJEURE
I. Informations
Comme informations importantes, Madame l'A.T a fait part à l'Assemblée de l'effort du Gouvernement provincial pour la remise en état du bac ainsi que de sa préoccupation majeure de voir ce moyen de locomotion désenclaver le Mai-Ndombe. C'est pour cette raison que sa gestion a été confiée conjointement au CDD, à l'A.T et au Président de la Société civile d'Inongo. Chacun a ét responsabilisé en ce qui le concerne. Cette npuvelle disposition constitue comme un garde-fou face au dérapage du passé, une sorte de privatisation de ce transbordeur pour des intérêts égoïstes.
II. Concertation
Madame l'A.T, après son adresse, avait laissé sa parole à l'Assemblée pour un échange de vues et en même temps pour réfléchir ensemble sur la bonne marche du Bac. L'Assemblée n'est pas allé par quatre chemins pour mettre en garde d'abord les membres d'équipage réputés pour leur comportement qui laisse à désirer. Certains intervenants n'on pas manqué de stigmatiser leur défaut fondamental: l'ivresse. Ils en sont venus même à des cas concrets où ces derniers se plaisaient à naviguer en plein état d'ébreité. Ce comportement avait fini par mettre le bac hors d'état d'usage. Certains membres d'équipage, en complicité avec les armateurs de demi terrains, se plaisaient à déclarer inutilement les pannes du bac ou carrément à le voir immobilisé au port afin de permettre le trafic risqué sur le Lac de ces embarcations en bois. L'Autorité avait ainsi pris bonne note pour cet incivisme avéré. Des mesures ont été prises pour les contrevenants.
La population d'Inongo a été prise à partie également pour son indifférence à l'égard des biens publics. On en a eu pour preuve, quelques actes de vandalisme dans le passé. Et déjà le bac, à peine arrivé, sert d'abri on ne peut plus improvisé pour les voyageurs en quête d'occasion, dans un sens comme dans l'autre et les badeaux croient bein trouver par là-même, un endroit idéal pour passer leur temps. Si on n'y prend garde, le nouveau Bac ne ressemblera à plus rien du tout. Madame l'A.T a responsabilisé le Commissaire fluvial, le commandant de la Police marine, le Commandant des forces terrestres ainsi que le commandant du bac lui-même.
Rien n'a été dit de nouvelles tarifications étant donné qu'il n'y avait aucun rapport de la consommation exacte de deux nouveaux moteurs du Bac. Toutefois, le Gouverneur, lors de son entretien avec les Autorités locales, avait fait quelques propositions non moins réalistes sur les frais à payer en cas de traversées du Bac, notamment pour les colis de plus de 45 Kgs, pour les bicyclettes, les motos et les véhicules. Ainsi donc, il proposa le montant de 5.000 Fc ( presque 8 $ ) pour les colis de plus de 45 Kgs et les motos; 2.000 Fc pour les colis de moins de 45 Kgs et les bicyclettes, soit 3,5 $. On en est revenu aux destinations habituelles pour le trafic du Bac: Nselenge ( 16 Kms ), Lokanga ( 48 Kms ) et Isongo ( 52 Kms ). Le ticket par personne pour la traversée de Selenge a été fixée à 500 Fc, moins d'1 $; 1.500 Fc pour la traversée de Lokanga et celle d'Isongo, soit plus d'1,5 $. Quant au tarif des véhicules, un comité de gestion provisoire déterminera le prix selon le tonnage. Les nouveaux tarifs, comme on le voit, ont été fixés, à la fois pour aider la population de part et d'autre de deux rives du Lac, et aussi pour rentabiliser le bac. Il ne sera plus question de recourir à Bandundu soit à Kinshasa même pour les petites pannes, surtout les pannes sèches. La garantie de deux nouveaux moteurs est de 16 ans.
Conclusion
Après plus de 2 heures de débat, Madame l'A.T avait recueilli les quelques avis et considérations de l'Assemblée avant de mettre un point final à la rencontre. Un premier voyage d'essai a été programmé pour évaluer dans les proportions raisonnables les pertes et profits de ce moyen indispensable pour la survie de la population sur place à Inongo et dans les environs.
En attendant l'arrivée du représentant provincial de l'Office des routes qui sera nommé depuis la direction générale à Kinshasa, la population dans son ensemble ainsi nos Autorités sont toutes invitée, dans l'entretemps, à faire preuve d'un sursaut de patriotisme.
A bon entendeur, Salut!
Abbé Joseph BELEPE.-
lundi 18 mai 2009
TRAVAILLONS, PRENONS ENCORE DE NOTRE PEINE...
Effectivement, une gamme de semences variées entra en ligne de compte pour maximiser notre récolte. Nous voudrions gagner à la fois en quantité et en qualité. Nous nous trouvons bien dans une terre arable et riche en humus. Puisque le propriétaire de la forêt nous l'accorde aussi longtemps que nous le pourrions, nous avons préférer y mettre des cultures aussi variées que cultivables en tout temps: manioc, maïs, bananes plantin, courges et arachides. Pour le manioc, nous ferons recours aux semences améliorées dont la durée d'ensemencement ne dépasse guère 6 mois. Ces cultures améliorées sont différentes des OGM, une nouveauté qui n'est pas encore connue ici chez nous et dont l'introduction, comme un peu partout, n'ira pas sans poser de difficultés.
Nous nous sommes convenus également, avec les Etudiants, de défricher un deuxièment champ communautaire bien avant la période des vacances. Ainsi nous ne connaîtrons pas de crise alimentaire tout au long de l'année académique prochaine.
Abbé Joseph BELEPE.-
Photos des Etudiants avec leurs maillots de travail et leurs machettes. Nous avions aussi pris
quelques images du champ brûlé après abattage. Les feuilles brûlées ainsi que les branchettes serviront, après la période des pluies de fumier pour les semences.
LE BAC MAI - NDOMBE II, ENFIN A INONGO...
Venue nombreuse à cette occasion, la population de la Cité d'Inongo attendait donc à pieds fermes l'arrivée du Bac. Toutes les cérémonies se sont déroulées au beach de "Nkolenzoba" avant de s'achever autour d'un petit verre dans la résidence du Commissaire de District, Mr le CDD, en abrégé.
Tour à tour, bien avant le Gouverneur, la Société civile de la Cité d'Inongo, le CDD ainsi que le responsable de l'Office des routes avaient pris la parole pour exprimer au Président de la République et à Mr le Gouverneur, sans oublier la Coopération Technique Belge ( la CTB ) leur profonde gratitude pour cette marque d'intérêt pour le Mai-Ndombe. De part et d'autre, il y a eu ce souci de promouvoir le bien-être de la population, de travailler plutôt à une politique de développement et de relance économique en dénonçant le méfait et l'inactivisme de certaines politique politicienne. La population a ainsi soumis au Gouverneur son souci de voir rehabilité également le pont de NTUMBE dans la route qui relie Selenge et Nioki. Une façon, pense-t-elle de rendre plus opérationnelle le bac ainsi que le circuit économique dans notre contrée. Contre toute attente, nos Députés, ces élus du peuple, se sont bien fait remarquer par leur absence (...).
Mr le Gouverneur, dans son adresse à cette circonstance, n'a pas manqué de son côté de louer les efforts du gouvernement congolais ainsi que son optimisme pour la politique de décentralisation qui est bien en marche et qui bénéficie déjà de l'appui extérieur. Il a de cette façon loué la générosité de la Coopération belge qui a contribué avec une enveloppe de plus de 260.000 USD. Le gounernement provincial, quant à lui, s'est satisfait de sa participation estimée à plus ou moins 30.000 USD. Les travaux de refection du bac Mai-Ndombe n'ont connu aucune autre participation, a-t-il conclu. Une preuve à suffisance que le développement socio-économique du Mai-Ndombe, en particulier et celui de la Rd - Congo, en général, est un programme national qui se situe bien au-dessus de la politique des partis.
Saisissant l'occasion de sa visite à Inongo, Mr le Gouverneur en a profité pour revisiter le nouveau site de l'ISP/Inongo ainsi que le chantier des travaux de construction en cours pour l'EDAP/Inongo. Le Gouverneur et sa délégation ont poursuivi leur visite également à l'ancien chantier de l'Hôtel du Lac, un patrimoine national mais resté longtemps inachevé.
Comme il sied bien de le remarquer, la Cité d'Inongo présente, de plus en plus, un intérêt grandissant pour la mise en place de nouvelles structures étatiques. La réhabilitation du bac Mai-Ndombe II en est un point de départ remarquable. La bonne gestion du Bac est un souhait en même temps qu'un bénéfice à mettre à l'actif d'une politique de changement des mentalités ici chez nous. Bon nombre d'observateurs de la gestion de la " République ", de la " Res-publica " n'ont pas maché les mots pour stigmatiser l'égoïsme des dirigeants au détriment de l'intérêt public.
A l'arrivée du bac, la population d'Inongo s'est donc mobilisée pour constituer une force à la base. Longtemps spectateur de la gestion de l'Etat, le peuple congolais se reveille d'un long sommeil et d'une longue létargie. Si rien n'est encore dit du programme des voyages du Bac, on peut, sans l'ombre du doute, déjà être sûr que c'en est fini de certaines fantaisies ou largesses dans la gestion du Bac. Les Autorités n'ont plus à décider seules. celles-ci tiendront désormais compte de la population locale qui, de plus en plus, se révèle comme un partenaire incontournable.
Abbé Joseph BELEPE.-
Photo prise de la passerelle du Bac. La population est contente des réparations faites ainsi que de la nouvelle décoration au bleu du bac.
mercredi 13 mai 2009
LE CLERGE SECULIER D'INONGO REUNI AUTOUR D'UNE MUTUELLE D'ENTRAIDE
Ce désir avait été, depuis longtemps, exprimé par bon nombre des confrères à partir de cas concrets vécus dans le passé. L'objectif pincipal étant de consolider entre nous les liens de fraternité et de communion sacerdotale au sein du Clergé. Ceci permet à chacun de nous de voir en priorité, d'abord, les problèmes d'autrui pour ne pas trop s'occuper avant tout ou exclusivement de soi-même et de sa famille. Une telle structure, on le voit, combat en nous toute forme d'égoïsme et d'individualisme en ce temps de crise socio-économique profonde. Nos liens de fraternité s'en trouvent comme renforcés avec une vive conscience des problèmes liés à chaque tranche d'âge dans le Clergé.
Difficultés financières, problèmes d'adaptation et d'insertion pastorale pour les jeunes confrères, problèmes de santé surtout pour les confrères prêtres âgés, relations avec la famille, précarité de la vie en milieu rural, incompréhension et déception rencontrées dans le ministère, c'est bien là autant des situations pastorales qui constitue le lot quotidien pour chaque prêtre et en même temps lui ouvre une vision plutôt ecclésiale et communautaire de son ministère pastoral.
La mutuelle de notre Clergé voit donc le jour à la suite des orientations prises et des options levées durant l'Assemblée des prêtres qui s'est tenue ic à Inongo du 08 au 11 Février 2009.
Plaise le Ciel que cette initiative ramarquable se poursuive au long des années, avec la même motivation.
Abbé Joseph BELEPE.-
Ci-contre: Photos prises à l'Evêche, le Jeudi Saint, 09 Avril 2009, Journée solennelle de commémoration de l'institution de l'Eucharistie et du ministère sacredotal, journée de fête pour les prêtres du monde entier. Yâ Philippe a rassemblé les siens dans son Evêche pour le repas fraternel.
mardi 12 mai 2009
LA POPULATION DE LA CITE D'INONGO DANS LA FIEVRE DE L'ARRIVEE DU BAC MAI-NDOMBE
En croire les media locals, Son Excellence le Monsieur le Gouverneur viendra en personne inaugurer le Bac à son arrivée. Des danses folkloriques seront mises en partie pour agrémenter ce moment historique. Partout des discours s'élaborent pour louer la magnanimité du chef de l'Etat et sa politique de bonne gouvernance, bien connue sous le programme de " 5 chantiers ", remercier les organismes internationaux de coopération et d'entraide, telle la Coopération Technique Belge, la CTB, en sigle, l'Union Européenne, et bien d'autres, comme la Banque mondiale. Le Bac Mai-Ndombe a été réhabilité grâce à leurs efforts conjugués. Deux nouveaux moteurs propulseurs de grande capacité ont été installés dans ce bac. Des travaux de réfection de la coque ont été faits pour redorer son blason. Des téléspectateurs de la Radio Télévission nationale du congo ( la RTNC ) ont à maintes fois suivi l'évolution de cette opération. Les nouvelles par téléphone étaient toutes rassurantes pour le retour du bac dans un bref délai. La radio digital, l'unique radio périphérique ici à Inongo diffusait chaque fois les nouvelles du bac et de son retour. Aucune autre nouvelle aura autant tenu les gens en haleine que celles du bac. Enfin, " alea jacta est ".
Ainsi donc, plus qu'une occasion de propagande tous azimuth, la population entend renouer avec une vieille tradition dans l'usage du bac. Le bac à Inongo, c'est tout un symbole. Ses traversées vers les villages rivérains du Lac, voire ses longues randonnées vers des destinations lointaines comme kiri et Kutu constituent bien une politique d'unification du Mai-Ndombe. Plutôt que de murs à dresser entre les populations, l'Etat doit pouvoir jeter des ponts pour les relier et ainsi n'en faire qu'un seul peuple. Le bac Mai-Ndombe est comme un pont jété par-delà le grand obstacle que constitue le Lac. Un Bac qui brave les tornades et les vents brusques du Lac est un signe d'apaisement et de garantie pour la population qui vit entièrement de bourgades côtoyantes du Lac. Faute d'un moyen de navigation sûr, bon nombre de gens se jettent à corps perdu dans des occasions de fortune. On ne peut guère s'imaginer qu'en ce 21 è S débutant, il y ait encore des endroits où la pirogue devient sinon demeure l'unique moyen disponible et régulier (...).
Face à l'enclavemet dont souffre notre peuple de l'intérieur, notre gouvernement congolais n'a donc pas à lésiner sur les moyens dont vit essentiellement sa population afin de lui assurer un minimum vital. Cette politique sociale doit accompagner les initiatives locales et les promouvoir dans la mesure du possible.
Ainsi donc, bien avant l'arrivée du bac, la population à travers son porte-parole, la société civile émet le souhait de voir ce bac gérer plutôt par un comité mixte afin d'éviter la mégestion caractérisée de nos gouvernants. L'une de raisons qui ont fait que ce bac soit bloqué à quai indéfiniment, sans entretien, c'est entre autres raisons l'irresponsabilité des autorités en place. Le Bac devenait comme une vache à lait dont on extrait sans répit et de façon cupide, le lait.
Aussi pourrait-on se demander, qui assurera l'entretien du bac? Quelle sera la responsabilité de la population face à ce bien d'intérêt public? Que faudrait-il faire concrètement pour éviter qu'on revienne à l'insouciance et à l'incurie d'une certaine époque révolue?
Voilà autant des questions qui préoccupent la majorité des paysans au niveau de la base. Ces questions méritent qu'on s'y attèle. Les décideurs politiques ont certes leur mot à dire mais que cela soit pour l'intérêt supérieur de notre population ici au Mai-Ndombe et pour un développement intégral de la Rd Congo.
Bon retour au bac et à son équipage et surtout excellent service de traversée!
Abbé Joseph BELEPE.-
lundi 11 mai 2009
REUNION DU CONSEIL ACADEMIQUE DU MERCREDI 08 MAI 2009
- Abbé Mputu Noble
- Abbé Jean-Paul Isay
- Abbé Joseph Belepe
- Sr Séraphine Mputu
- Sr Umba Adolphine
- Prof Boko Rodoph
- Animateur pastoral Ndwalala
Après lecture du P.V du Conseil précédent ( 01 Avril), les membres présents à ce Conseil ont adopté l'ordre du jour suivant:
- Délibération des examens de 2è session
- Première ébauche des critères de délibération
- Calendrier académique pour l'An 2008-2009
- Varia
I. Délibération des Examens de 2è Session
Le taux de réussite est passé de 53,8 % à 75 %, soit une amélioration de l'ordre de 21,2 %.
Un seul étudiant a réussi aux examens de 2é session sans échec. 6 Etudiants ont cependant amélioré leurs côtes, par rapport à la Ire Session. 2 Etudiants, par contre, n'ont pas du tout satisfait aux épreuves. Les résultats affichés sont encore médiocres.
C'est au vu de ces résultats que le Corps professoral a procédé à l'éléboration de critères dedélibération pour cette Année académique.
II. Critères de délibération
Pour éviter de plonger dans l'arbitraire, les membres du Conseil académique se sont choisis des critères de délibération plus ou moins objectifs:
- Les Etudiants qui ont échoué en 2è session, et n'ayant pas obtenu au moins 50 % des points dans l'ensemble, ne pourront pas présenter de 2è Session à la session ordinaire pour cette année académique. Ils n'auront droit qu'à une session unique. En cas d'échecs, ils seront mis à la disposition de leurs curés respectifs.
- Les Etudiants qui ont pourtant réussi, et qui, malgré une 2è session on ne peut plus abordable, ont eu encore des échecs graves, ne peuvent être délibérés qu'à moins d'avoir obtenu 55 %.
- Quant aux autres Etudiants qui ne présentent que quelques échecs légers, à la fin de l'année académique, ils seront délibérérs normalement.
- Aucun Etudiant ne sera admis dans la classe supérieure avec des échecs.
III. Le calendrier académique pour l'excercice 2008 - 2009
- Samedi 08 Août 2009: Fermeture de l'Anné académique 2008-2009
- Mercredi 09 Juillet '09: Fin de cours magistraux
- 16 - 20 Juillet '09: Blocus
- 21 - 25 Juillet '09: Ire Session
- 28 Juillet '09: Délibération des Examens de Ire Session
- 31/07 et 03 - 05 Août '09: 2è Session
- 06 Août '09: Délibératio des examens de 2è Session
IV. VARIA
- L'Etudiant Faustin Mopaya rentré au village avec toute sa famille après le décès de leur fils cadet nous est revenu sans son épouse. Il a rejoint ses compagnons de promotion et participe de nouveau à toutes les activités académiques.
- L'Institut organise désormais l'étude du soir pour les Etudiants à la Paroisse saint Jean-baptiste. Certains professeurs sont également invités à profiter de ce temps pour des travaux pratiques.
- Les Professeurs se sont convenus pour une excursion à organiser ensemble au mois de juillet, pendant la période du blocus.
EVALUATION DE LA RENCONTRE
- L'optimisme a été de mise durant la rencontre de ce mercredi 08 Mai. Les Professeurs ont encore réafiirmé leur volonté de restructurer cette institution de formation des agents pastoraux. Il ont émis le voeu de voir les choses aller pour le mieux.
- A l'intention des étudiants, ils ont prié le Recteur d'insister encore sur l'effort à fournir du côté intellectuel pour une meilleure formation.
- Les membres du conseil académique ont souhaité qu'il y ait plus de rigueur dans la sélection des candidats et que ceux-ci viennent de partout pour que nous ayons de l'uniformité dans la formation. certaines paroisses ne sont pas représentées.
Commencée légèrement après 15 h 00, la réunion du Conseil académique du 08 Mai s'est achevée aux environs de 18 h 00. Une prochaine rencontre est programmée pour le mois de Juin, à une date qui sera connue ultérieurement.
Abbé Joseph Belepe, Recteur.-
mercredi 6 mai 2009
COURRIEL DE(S) INTERNAUTE(S)...
JOURNEE DE RECOLLECTION POUR LES ETUDIANTS PASTEURS
Dimanche 26 Avril 2009, les Etudiants pasteurs de notre Institut ont eu une journée de récollection avec la Révérende Sr Séraphine, Professeur de Droit canon au sein de ladite institution.
Comme thème indiqué pour le Temps pascal, la Sr Séraphine avait choisi celui de Pâques dans la signification chrétienne que lui reconnaît l'Eglise en tant que passage de la mort à la Vie, passage d'une condition ancienne, périmée vers un état nouveau, vers une nature nouvelle. C'est par ces termes que la Sr Séraphine voulait signifier aux yeux des Etudiants l'effort de métanoia que doit consentir tout chrétien pour ressembler au Ressuscité.
Le temps pascal, a-t-elle insisté, est différent de la Pâques juive, simple commémoration de la libération de l'esclavage en Egypte ou souvenir du passage de la mer rouge. La Pâque chrétienne célèbre pour les Chrétiens la mort et la résurrection du Christ, la victoire acquise définitivement sur les forces du mal et sur la mort. Alors que la pâque juive consiste en une immolation de l'agneau pascal, notre pâque est scellée dans le sang du Fils de Dieu, mort sur la croix. C'est le sacrifice suprême qui est signifié anticipativement le jeudi saint dans la fraction du pain et la bénédiction de la coupe, Signe de la Nouvelle Alliance définitive en son sang.
Le sacrifice eucharistique est la pérennisation de cette offrande parfaite et éternelle du Christ dans son Eglise, Communauté sacerdotale de ceux qui croient et qui sont sauvés.
Pâques célébrées dans l'Eglise est le prolongement du geste salvifique du Christ dont les effets perdurent dans le temps vécu par les hommes. En d'autres termes, Pâques n'est pas seulement un temps fort dans le cycle de l'année liturgique. Elle n'est point prise ni enfermée dans la conception cyclique du temps qui passe. Pâques imprime dans les croyants un changement radical. C'est dans la vie pratique que se vérifie la présence même du Ressuscité et le don de l'Esprit promis aux Apôtres.
Comme les Apôtres qui passent d'une situation de peur, de démission et d'incrédulité vers situation de témoignage prophétique, de zèle et d'ardeur missionnaire sous la mouvance de l'Esprit, nous sommes également appelés à quitter nos peurs, nos doutes, nos hésitations et surtout tout notre vieil homme pour revêtir l'homme nouveau.
Les Etudiants ont continué leur méditation dans des carrefours pour se dire à chacun en quoi Pâques est un passage vers une nouvelle Vie d'enfant de Dieu. Quelles sont les attitudes de non-passage qui les bloquent pour ne pas passer de l'autre côté du Lac Tibériade à la rencontre du Ressuscité...? Comment se laisser transformer par une lecture renouvelée des Ecritures saintes, une sorte de relecture de notre vie de foi à la lumière de l'Evangile, Bonne Nouvelle du salut?
Les Etudiants ont apprécié la profondeur du thème qui leur a été proposé et surtout les points de méditation guidée mis en exergue par la Sr Séraphine. Ils ont souhaité que de tels exercices reviennent si souvent dans le programme des activités académiques. Il y a effectivement cet autre aspect de leur vie spirituelle qui vient comme combler, par ailleurs, le cursus d'une formation qui se veut intégrale.
Commencée dans la matinée, la récollectio mensuelle du mois de Mai s'est achevée aux environs de 16 h 00 après une demie-heure d'adoration.
Abbé Joseph BELEPE.-
Photos: Sr Séraphine Mputu de l'Immaculée Conception, en pleine prédication au centre d'Accueil avec les Etudiants.
mardi 5 mai 2009
AU SERVICE DE LA VIE POUR L'AVENEMENT DU ROYAUME ( Jn 10,10 )
Mgr Bolengo qui nous a invité à la méditation du jour a rélevé 3 points fondamentals qui constituent comme des obstacles majeurs à une vraie évangélisation ic au mai-Ndombe:
- la Misère matérielle
- la Misère dans l'être même de la personne ( comment est le coeur de l'homme aujourd'hui ?)
- la Misère mentale ou psychologique ( le niveau même du raisonnement )
Les 3 points montrent bien qu'il ne s'agit pas seulement de la misère matérielle mais plus fondamentalement, une crise ontologique dans l'être même de l'homme. cela affecte gravement sa vie, sa conception même du monde tout autant que ses Croyances. Pour l'homme d'aujourd'hui, la vie se résume à la simple satisfaction des besoins élémentaires: manger, boire, s'habiller ou à la rigueur, voire ses affaires prospérer. La moindre inquiétude ou lorsque survient un malheur, c'est tout l'espoir qui s'écroule. On veut à tout prix connaître le présumé coupable... Même Dieu est accusé bon gré malgré (...). Bref, tout tourne dans un immédiatisme sans perspectives.
Comment alors être au service d'une Vie en abondance? Comment parler du Christ comme Celui qui nous l'a donnée en plénitude? Comment sortir notre peuple du défaitisme, de la résignation, de fausses croyances ou de vaines aspirations?
Dans notre effort de chercher des réponses à tous ces questionnements, nous avons d'abord voulu comprendre le vrai problème de notre peuple du Mai-Ndombe aujourd'hui. Notre peuple n'est pas encore libéré de ses peurs. Il vit continuellement dans la hantise du sorcier et du " Nganga - nkisi " ( le dévin ) ou des maléfices. Sa vie, il la conçoit toujours dans la perspective de la menace ou de l'envoûtement. Même parmi nos chrétiens engagés, certains ne manquent pas de clocher de deux jarrets: " chapelets au cou, amulettes dans les poches" soit encore, le matin, on les voit à la messe et le soir ils sont chez le dévin. Ils en connaissent les recettes et même les adresses sûres. Nul se plaint de ce scandale encore moins de cette déviation. Nous avons l'impression de prêcher dans le désert lorsque nous évoquons le problème de la sorcellerie. D'ailleurs c'est dans toutes nos cultures du Mai-Ndombe que le problème de la sorcellerie est omniprésent.
Même après Cent ans d'évangélisation, on est encore frappé par sa récurrence. Quelques proverbes en disent long:
1° Chez les basakata, ne dit-on pas ce qui suit:
- " Omwi ngee, y'ojang ote ": Dès que vous apercevez un " Nganga-Nkisi " ( Féticheur ), initiez-vous à son talisman ( fétiche ).
- " Ntre akpa n'okla ulwe, mu akpa n'umbio " ( le gibier est pris à une bonne chasse, l'homme meurt suite à un problème.
2° Chez les Ekonda:
- " Otaki'okanga, langa itoyi ": En allant consulter le dévin, prêtez bien l'oreille.
En analysant ces différents dictons, on se rend bien compte que le muntu ou l'africain ne trouve son salut ou sa quiétude qu'auprès de " nganga ". Ou s'il croit, semble écartelé entre sa culture et sa foi. L'Evangile trouve peu de résonnance dans sa vie. Il n'y a presque pas recours en cas de difficulté... Beaucoup d'observateurs ont conclu carrément à l'échec de la première évangélisation; d'autres, par contre, ne veulent pas tellement parler d'échec mais voient autrement le problème. L'Evangélisation aujourd'hui doit faire face à de nouveaux défis. Le fait même de dire qu'il y a eu échec à la première évangélisation, n'est-ce pas plutôt déjà une évaluation d'une réalité présente et agissante en nous et par nous?
Retranchés dans les sous-bois du centre d'Accueil, loin des regards des curieux et de certaines distractions, les confrères présents à cette récollection ont senti la nécessité d'ouvrir des chemins nouveaux dans notre démarche pastorale et de faire un discernement des différentes manifstations du phénomène sorcellerie. De lire et de discerner des signes d'amour dans nombre de pratiques traditionnelles pour ne pas tomber dans le piège du syncrétisme. La sorcellerie ou les pratiques maléfiques constituent bien un obstacle majeur à une vraie évangélisation. On ne doit pas évoquer le pretexte de guérison pour semer la confusion dans les esprits des gens et dans leur foi. On doit combattre le mal à la racine, au niveau même de la conception de la vie chez le muntu. Ceci requiert une expertise des spécialistes en la matière.
La sorcellerie en appelle à une approche pluridimensionnelle: Anthropologues, Sociologues, Psychananlistes, Théologiens, Exorcistes, Philosophes, Prêtres en pastorale et Médecins soignants. Des sessions de formation ou des ateliers de travail sont nécessaires pour assainir notre environnement psychologique et socio-psychique des angoisses inutiles ou de la politique de la " tabula rasa ". Le phénomène de la sorcellerie n'est pas un mythe ni une chimère. N'en faisons pas non plus une recette du seul Continent africain. Pensons la chose sans passion ni fanatisme.
Les confrères prêtres à Inongo ont eu le courage de l'aborder dans le contexte d'une journée de repos consacrée à la prière et à la méditation pour les prêtres, tout au début de chaque semaine. En privé, c'est parfois une simple question que l'on se pose mais en groupe, la question par elle-même mobilise déjà pour une action concertée. Ceci sort même déjà de sa sphère on ne peut plus cachée voire de l'occultisme!
Abbé Joseph BELEPE.-