mardi 26 mai 2009

LA BONNE FORTUNE DU GRAIN JETE EN TERRE...

Lundi, 25 Mai 2009, les Etudiants de notre Institut de pastorale et de catéchèse biblique sont allés très tôt, en forêt, accompagnés de leurs épouses pour passer la dernière main dans leur champ. Comme on peut le voir, à travers les images rassemblées, il était question d'enfouir sous terre une nouvelle variété des boutures de manioc qui a été importée du Bas-Congo et aujourd'hui vulgarisées par nos ingénieurs de l'institut agronomique d'Ikalata ici à Inongo, dans le cadre d'un développement durable de nos contrées.
Hier, en effet, sous la conduite de l'Ir Bapoma Adelin, nos Etudiants ont pris contact avec cette nouvelle espèce de semence améliorée: le " Nsansi " de coloration blanche et le " Mwazi " de coloration rougeatre . A en croire l'Ir Bapoma et son collègue venus nous prêter main forte, la durée d'ensemencement de cette espèce est de six mois seulement au lieu de 9 moins comme avec les boutures ordinaires. Il en est de même de sa productivité: une seule bouture vous produit du manioc en abondance, des grappes allant de 15 à 20 tubercules, parfois. Les feuilles de ce manioc, " le pondu ", - une spécialité culinaire de la Rd - Congo -, sont également nutritives et délicieuses à la cuisson.
L'Institut s'en félicite pour l'introduction de cette variété et les bienfaits qu'on en tirera à l'avenir. Les Etudiants n'auront plus à attendre longtemps pour profiter de leur labeur. Ils sont du coup encouragés à travailler davantage, à espérer à une récolte meilleure et abondante, et en définitive, à la fin de leur cycle, s'arranger à vulgariser la semence à l'intérieur de notre Diocèse, pour le développement surtout des milieux défavorisés ou lointains. C'est cet objectif que vise le Conseil académique pour la formation des Etudiants à l'agro-pastoral. Nous ne pouvons pas, à cet effet, ne pas faire encore allusion ici à l'appel lancé par Yâ Philippe, à travers tout le Diocèse, durant tout letemps du Carême, pour l'urgence et la nécessité de travailler de nouveau la terre pour la survie de toute la communauté humaine.
Comme il ressort de la présente réflexion, la bonne fortune ou la mauvaise fortune de certains de nos projets ou entreprises ne se trouve point dans le grain à semer mais bien plutôt dans l'effort consenti de l'homme de se prendre lui-même en charge, de vivre plutôt par ses propres efforts ou par le travail quotidien comme gage de sa survie. Ceci se manifeste comme un souci éclairé face aux besoins alimentaires hic et nunc. L'homme averti s'investit à fond dans l'agro-pastoral, par exemple, en considérant déjà comme un atout majeur les conditions climatiques oh combien ! favorables qui sont les nôtres.
Yâ Philippe et Yâ Isa ont consacré tout un ouvrage à cette responsabilité de l'homme face aux biens de la terre, disons face aux bénéfices que l'homme tire de la terre à partir de son labeur. le titre de l'ouvrage est en lui-même évocateur:" la terre, il l'a donnée aux fils d'adam..". Comment ne pas nous en rendre propriétaires et en même intendants? C'est bien là le grand point d'interrogation!

Abbé Joseph BELEPE.-
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1 commentaire:

voyageuse a dit…

Courage et félicitations à tous pour le beau travail réalisé.
La terre est un don de Dieu,
C'est le lieu où se joue notre existence,
Notre terre c'est le lieu où le grain se cache,
Depuis que le Fils de Dieu a pénétré dans notre monde,
Notre terre est une terre aimée, une terre sauvée.
A nous de la rendre fertile et ensemble dansons la vie.
( extrait du livre ; La terre Il l'a donnée au fils d'Adam)


Voyageuse